La COMICODI sollicite le Ministre des Transports pour la levée de suspension de BINAM VOYAGE
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Doléances exceptionnelles de la COMICODI auprès de Monsieur Jean Ernest NGALLE BIBEHE Ministre des Transports, aux fins de levée de la suspension contre la compagnie de transport interurbain BINAM VOYAGE

Monsieur le Ministre,

Nous sommes un Mouvement citoyen fermement attaché à l’esprit de rassemblement, de tolérance, de pardon et de réconciliation dans notre pays. Ce n’est pas encore acquis, tant l’esprit d’intolérance, de haine et de jalousie gratuite prédomine dans nos mentalités. Mais en dépit de tout le désespoir, nous restons engagés et déterminés, en étant convaincus que vous êtes, les autres, et tout le monde, sans coloration politique quelconque, résolument dans le même train de l’espoir.

Monsieur le Ministre,

Les fautes, les errements, les défaillances et les méchancetés qui nous causent un tort immense et génèrent de nombreux morts, des souffrances et des destructions sont multiples. Mais la façon dont nous allons affronter et gérer chaque situation, chaque drame, chaque catastrophe et chaque perte sera déterminante pour éviter le pire au pays. Si nous sommes trop durs et intolérants, le remède risque de faire encore plus mal que la maladie, et nous risquons de plonger le pays dans la haine éternelle, la vengeance générale et la division définitive. Demain, chacun répondra de ses responsabilités, de ses actes comme Ministre.

Monsieur le Ministre,

Je viens vous reparler du sort de la Compagnie de transport urbain BINAM, suspendue pour trois mois, après que le chauffeur ait embarqué en cours de route, des passagers qui se sont révélés être des braqueurs, des criminels que nos valeureuses et très professionnelles forces de sécurité ont heureusement neutralisé quelques jours seulement après.

La sanction était attendue, souhaitée, mais pas de cette façon-là, pas dans cette ampleur et dans cette substance technique, financière et morale. Vous venez du secteur privé, et vous mesurez mieux, ce que trois mois d’inactivité représentent comme perte pour une société. Le chauffeur aurait dû être frappé, et peut-être une amende consistante exigée, mais pas la fermeture de la société pour trois mois, privant plus de trois cent travailleurs de salaires, plus de cinq mille bouches de repas et des milliers d’autres de perspectives. Je crois d’ailleurs que le chef de l’Etat vous a nommé au gouvernement, pour apporter un peu d’expérience du secteur privé, la vision d’un patron. Et justement, le patron doit préserver la machine, la logistique, l’outil de travail.

Trois mois, cela va ruiner la vie des gens, tuer de nombreuses affaires et petits commerces, entraîner des défaillances en chaîne dans les tontines et auprès des banques et des microfinances. L’opinion ne comprends plus, ne supporte pas et n’accepte plus cette décision de tuer ainsi un commerce, de jeter ainsi des gens dans la rue. IL y a une fracture très nette entre les populations et les pouvoirs publics sur cette affaire dorénavant.

Monsieur le Ministre,

Le Grand dialogue national tenu récemment, c’était pour changer, pour faire évoluer la mentalité et les habitudes de l’intolérance qui consistent à punir, punir, punir, sans réfléchir sur les conséquences réelles et l’ensemble des implications, celles qui divise le pays en travailleurs et en jouisseurs, en voleurs et en conservateurs, en patriotes et en traîtres.

Aussi je viens, au nom du sentiment dominant, de la demande pressante mais humble et respectueuse de millions de citoyennes et celles citoyens, vous recommander de lever la suspension et de permettre à la compagnie de reprendre ses activités. L’absence de BINAM a jeté sur les routes, de petits clandestins qui ont triplé les prix, avec des carcasses et des tacos qui sont des cercueils et des morgues potentiels. Descendez sur le terrain au stationnement à Yaoundé, à Bafoussam, et vous vous rendrez compte que le remède par la suspension pour si longtemps, va générer plus de drames. Après on fera alors quoi encore ?

Monsieur le Ministre,

Nous sommes dans la période des fêtes, des vacances de Noël, et c’est le moment de transport intense entre les villes, entre les villages, pour les regroupements familiaux et les célébrations de toute nature. Prenez vos pouvoirs et vos prérogatives positivement et écoutez l’appel du peuple, l’appel citoyen, le souhait des masses. BINAM DOIT REPARTIR, FAITES-LE, et vous serez un grand responsable, qui vient effectivement du secteur privé e qui comprends les souffrances des investisseurs et des patrons, les attentes des salariés et de leurs familles.

Nous vous remercions et vous félicitons d’avance pour votre compréhension, et pour votre décision dans les tous prochains jours.

Avec notre haute considération./.

J.C.SHANDA TONME

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