« Marches blanches » : Six mois de prison ferme pour Michèle Ndoki
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Incarcérée à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé depuis janvier dernier, elle vient d’être condamnée par le Tribunal de première instance de Douala Ier, pour la manifestation organisée par le Mrc en novembre 2018.

Les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) interpellés lors de la « marche blanche » organisée en novembre 2018 pour contester les résultats de la présidentielle sont désormais fixés sur leur sort. A l’issue de l’audience du 08 août dernier, le Tribunal de première instance (Tpi) de Douala-Bonanjo, a condamné Michèle Ndoki, initiatrice de ladite marche et la quarantaine de militants interpellés lors de cette marche de dénonciation du « hold-up électoral ». Ils ont tous écopé de six mois d’emprisonnement ferme avec mandat d’arrêt (en l’absence de tous les prévenus, Ndlr).

Les griefs retenus contre eux sont, entre autres : « coaction de rébellion, apologie de crime, réunion et manifestation illégale… ». Le juge les a également condamnés aux dépens liquidés à 435.775 Fcfa. Mandat d’incarcération a immédiatement été délivré contre les mis en cause. Initialement enrôlée au rôle de l’audience du Tpi de Douala Bonanjo, les poursuites contre les prévenus avaient, dans un premier temps été arrêtées, avant d’être reprises, expliquent les avocats de la défense, à la suite de la « marche blanche » du 26 janvier dernier.

Et en se rendant à l’audience du 08 août dernier, les conseils de la défense ne s’attendaient pas à ce que le délibéré soit rendu. Car, avancent-ils, « la cause était renvoyée ce jour (08 août dernier, Ndlr) et pour la énième fois, pour extraction des prévenus détenus à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, à la diligence du ministère public. Celui-ci va déclarer à l’audience que le ministère public n’a pas à extraire les prévenus hors de sa zone de compétence, et sollicitera alors que l’affaire soit jugée sur le fond ».

Les objections de Me Désiré Sikati et du collège d’avocats de la défense du Mrc n’y changeront rien. « Le juge va demander au ministère public si dans ces conditions, il maintient ses précédentes réquisitions, c’est-à-dire, celles qui avaient précédé le rabat du délibéré pour l’extraction des détenus. Camer.be. Cinq minutes après, le juge va donner lecture de sa décision manifestement rédigée avant l’audience », explique Me Désiré Sikati. D’après cet avocat, cette condamnation n’a rien à voir avec l’affaire pour laquelle la militante du Mrc est en détention à Yaoundé. Il explique également que seul le juge peut décider de la nécessité de son transfèrement à la prison de Douala pour purger cette peine d’emprisonnement. L’avocat entend faire appel de cette décision.

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