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© Mutations : Jean De Dieu Bidias
- 17 May 2019 01:15:00
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CAMEROUN :: Jean Simon Ongola Omgba : Le président Paul Biya a pris a pris ses responsabilités :: CAMEROON
Député Rdpc à l’Assemblée nationale, il pense que, dans le cadre du dialogue annoncé sous l’impulsion du chef de l’Etat, toutes les parties doivent se préparer à des concessions.
Comment avez-vous accueilli l’annonce de la relance du dialogue par le Premier ministre, en vue de la résolution pacifique de la crise anglophone ?
L’annonce du dialogue faite à Bamenda par le Premier ministre est en réalité le couronnement du volontarisme du chef de l’Etat. Certains diront en marche forcée, mais moi je dirais que le président de la République a pris ses responsabilités face à la gravité de la situation humanitaire, sécuritaire et socioéconomique qui prévaut dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ceci marque une fois de plus sa volonté d’y faire revenir la paix. Chaque Camerounais conscient de l’avenir et du devenir de nos jeunes générations et des défis qui nous interpellent est concerné par la crise anglophone. Il s’agit d’une cause nationale et, le dialogue voulu par le chef de l’Etat doit prioritairement se consacrer à cette crise, sans perdre de vue la situation des autres régions. Il est donc question de jeter les bases d’un dialogue inclusif que j’appelle de tous mes voeux depuis le début. C’est la meilleure issue qui se posait. Ce dialogue doit pouvoir comprendre, les représentants de l’ensemble du corps social : les autorités, les partis politiques, la société civile, les autorités traditionnelles, les leaders religieux, les universitaires, les médias, la diaspora, et même les groupes armés ou mouvements rebelles. Cependant, avec une ligne rouge à ne pas franchir à savoir, l’unité du pays. Toute revendication sécessionniste dont le caractère aventureux n’échappe à personne ne peut constituer une solution à ce problème. Cependant, le dialogue s’avère incontournable, afin d’aboutir à un consensus qui nous permettra d’oeuvrer pour le bien commun et de nous réconcilier.
Est-ce que ce dialogue peut servir de fondation à la construction d’un nouveau Cameroun ?
Le dialogue va jouer un rôle moteur dans l’élaboration des programmes représentant une vision commune à long terme, en prenant en compte les encrages historiques ou plus clairement, nos héritages coloniaux, notamment la tradition jacobine des francophones et l’Indirect Rule des anglophones. Nous devrons mettre en oeuvre un programme commun pouvant présenter un caractère probant de faisabilité, de visibilité et de lisibilité. L'info claire et nette. Le clivage actuel sur des sujets comme la marginalisation des anglophones doivent perdre de leur relief et de leur pertinence. Il est en effet question d’aborder les multiples facettes de la crise anglophone, afin de rétablir la confiance vis-à-vis de l’Etat et des institutions de la République. Ceci exige que les règles du dialogue soient clairement définies, sachant au demeurant que le processus de dialogue ne tient pas nécessairement un itinéraire logique. Cela n’exonère personne de définir un objectif prioritaire du retour de la paix dans ces régions. Ce qui implique à la fois l’équité et l’exigence d’éviter la prise de décisions impliquant une relation gagnant-perdant.
Les différentes parties prenantes doivent forcément être prêtes à faire des concessions…
C’est l’intérêt du Cameroun seul qui devra prévaloir, parfois au prix de concessions parce que, la paix a un prix. Les objectifs et l’agenda de ce dialogue doivent faire l’objet de concertations préalables entre les différentes parties prenantes. L’idéal ne saurait nécessairement être le poids politique des participants, mais leur capacité à comprendre et à évaluer la situation. D’où la nécessité d’aller au-delà des élites administratives, politiques et intellectuelles. Les dispositions liées à la gouvernance et à la participation seront déterminantes pour la restauration de la confiance. L’ouverture officielle d’un tel dialogue pourrait être marquée par une avancée ou un événement comme la signature publique, par tous les leaders, d’un accord et, dans le cas précis, de dépôt des armes par les combattants et un cessez-le-feu. On devra prendre en compte le fait que le temps peut être un allié ou un ennemi. Dans la conduite du dialogue, on devra prendre en compte cette citation du sociologue français Michel Crozier : « Quand on affronte les problèmes de demain avec les organisations d’hier, on récolte les drames d’aujourd’hui ».
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