Explosion des cuves de la Scdp : 15 ans de prison pour deux accusés
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Marcel Amabo Mutanga et Tayong Gédéon ont été reconnus coupables de coaction d’acte de terrorisme par le tribunal militaire de Douala.

Un an et demi plus tard, on est désormais fixé sur le procès ouvert à la suite de la tentative d’explosion des cuves de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp) au quartier Mbpoppi à Douala. Et pour cause, lundi dernier, 18 mars 2019, le tribunal militaire de Douala a rendu sa décision sur cette affaire qui avait semé la panique dans la capitale économique. Ainsi, sur les quatre accusés poursuivis pour « coaction d’acte de terrorisme » dans cette affaire, Marcel Amabo Mutanga et Tayong Gédéon alias Tiger écopent chacun de 15 ans de prison ferme. Les deux autres accusés parmi lesquels Neba Carington sont acquittés pour faits non établis.

D’après Me Richard Tamfu, conseil de la défense, les éléments de preuves présentées par le commissaire du gouvernement n’étaient pas assez convaincants pour aboutir à la condamnation des prévenus. D’après les explications de l’avocat, Marcel Amabo Mutanga a été interpellé à Mabanda, puis déféré au tribunal militaire de Yaoundé. « Et, dans la même enquête, trois personnes interpellées au Nord-Ouest et Sud-Ouest et présentés par devant le tribunal militaire. Il y a donc eu jonction de procédure et mon client a été transféré de Yaoundé pour Douala », explique-t-il.

Le conseil note également que, pour étayer ses accusations portées sur les prévenus, « le commissaire du gouvernement a présenté des batteries de téléphones ainsi qu’un téléphone, tous retrouvés sur le site de l’explosion. L'info claire et nette. Des téléphones neufs dans les cartons trouvés après la perquisition dans le domicile de mon client ont également été présentés au tribunal. Ces téléphones encore dans les cartons qui ont été déballés à l’audience lui avaient été remis par son frère vivant en Europe et en séjour au Cameroun ». Il poursuit. « D’après le Commissaire du gouvernement, l’explosion a été déclenchée par un téléphone. Donc, l’accusé aurait appelé le téléphone trouvé sur le site qui, après sonnerie, a déclenché l’explosion ».

Pourtant, malgré ces accusations, les prévenus ont toujours clamé leur innocence et disent n’avoir aucun lien avec cette explosion qui était survenue le 22 septembre 2017 aux environs de 7h. Ce jour-là, le gouverneur de la région du Littoral descendu sur les lieux avait annoncé l’ouverture d’une enquête qui devrait permettre d’interpeller les coupables. Des coupables qui entendent faire appel à la décision du tribunal militaire de Douala.

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