7 prestations de serment, 7 mandats : La symbolique de la démocratie confisquée au Cameroun
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7 prestations de serment, 7 mandats : La symbolique de la démocratie confisquée au Cameroun :: CAMEROON

Il vient de prêter serment pour un autre bail de 7 ans au palais d’Etoudi contre vents et marées.

Les 121 coups de canon ont retenti, une fois encore, une fois de plus, symbole de la solennité Républicaine. Paul Biya président, Paul Biya candidat président, Paul Biya président. Ca y est. Il n’a pas dérogé à la règle en ce Mardi 6 novembre 2018. Le rituel a été respecté « I do so swear » Devant le peuple Camerounais, il s’est engagé à respecter les termes de la constitution sur les prérogatives du président de la République. Cela fait 36 ans que ca dure. Pour la 7eme fois, il est monté au piédestal du palais du peuple. Il a lui-même confessé « Contre vents et marées » autrement dit « j’y suis, j’y reste »

Auparavant, avant son entrée dans la salle, il y a eu un « standing ovation » entonné par les courtisans de tous les bords. Dans une salle ou la solennité exige le silence. On a rompu le silence, n’en déplaise aux opposants « Paul Biya, ton mandat n’est pas fini à Etoudi ». Le très honorable Cavaye Yeguié Djibril, président de l’assemblée Nationale et Maître des céans s’est d’ailleurs essayé dans un « English for French speaking Africa » : This is a day, this is an event. Un jour, un évènement. On lui a attribué « Un destin exceptionnel ». C’est le cas de le dire et les statistiques le prouvent. Depuis 1982, les 121 coups de canon ont retenti en 1984, 1988, 1992, 1997, 2004, 2011,2018. L’homme entame sa 7eme vie dans un septennat des « grandes opportunités » Après « les grandes ambitions » et « les grandes réalisations »

Même si par ailleurs, ces élections sont toujours attachées d’irrégularités dénoncées par les partis de l’opposition. Les sous préfets, les chefs traditionnels et autres apparatchiks du régime sont à la solde du pouvoir mis en place par l’homme du renouveau depuis 1982. Rien n’y fit. Une bourgeoisie « conquistadores » s’est constituée autour du RDPC depuis 1984. Le secrétaire général de ce parti l’a même confessé au cours du contentieux post-électorale de la présidentielle 2018 « La machine du RDPC n’est pas encore mise en branle » elle écrase tout sur son chemin. Maurice Kamto, candidat du MRC à la présidentielle de 2018 en a fait les frais. Lui qui a eu l’outrecuidance de se proclamer vainqueur devant le « président à vie » Qui s’y frotte s’y pique.

Et puis quoi ? Cavayé l’a d’ailleurs rappelé du haut du perchoir. L’histoire retiendra que Paul Biya est « l’homme qui a apporté la démocratie et la prospérité au Cameroun » Une démocratie « à gouvernement de 36 ans » et à président à mandat illimité. Selon la volonté du peuple.

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