Cameroun, Lettre COMICODI : PROTESTATIONS CONTRE L'EXIGENCE DU PAYEMENT DE LA SOMME DE 50.000 fcfa COMME CONDITION DE RECEVABILITE DES REQUETES A L'OFFICE DU BACCALAUREAT
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Cameroun, Lettre COMICODI : PROTESTATIONS CONTRE L'EXIGENCE DU PAYEMENT DE LA SOMME DE 50.000 fcfa COMME CONDITION DE RECEVABILITE DES REQUETES A L'OFFICE DU BACCALAUREAT :: CAMEROON

Monsieur le Premier Ministre, J’ai l’honneur de solliciter votre plus haute sensibilité, à l’effet de vous faire part de la souffrance de nombreuses familles et de leurs enfants, face à l’exigence que pose l’office du Baccalauréat, de payer la somme de 50.000 FCFA comme condition de recevabilité des requêtes.

En effet, cette exigence est non seulement illogique, mais inacceptable, choquante et immorale. Il est bon de rappeler qu’en payant les frais de d’examen, ce que chaque candidat a fait, c’est déjà suffisant pour couvrir tous les frais administratif de cet organisme, lequel devrait du reste, dépende pour son fonctionnement, uniquement du budget de l’Etat.

Si je sollicite votre attention en des termes aussi émouvants, c’est parce que nous sommes au contact quotidien d’enfants qui vont à l’école sans même pouvoir avaler un bout de pain, et reviennent se coucher affamés, parce que la pauvreté et la misère ont gagné de nombreuses familles. C’est une réalité de notre pays dorénavant. Par ailleurs, pour certains enfants, l’année aura été déjà une aventure, quelque chose d’inespérée, c’est-à-dire que la précarité les exposait à quitter l’école. Comment peut-on exiger de payer encore 50.000 à ces cas ?

Monsieur le Premier Ministre, nous continuons d’ajouter des choses plus inacceptables, à d’autres choses qui étaient déjà et qui demeurent inacceptables, à l’instar du Probatoire, dont la suppression avait été fermement recommandée par les premiers états généraux de l’éducation depuis plus de vingt-cinq ans. Combien de vies et de destins cet examen obsolète, produit d’une antiquité coloniale, a brisés à nos jours. ?

Je vous implore, Monsieur le Premier Ministre, à revoir cette affaire, cette amende, cette impôt immorale et forcée crée à l’office du Baccalauréat qui pénalise des familles fortement en difficulté.

Dans cette attente, croyez, Excellence et cher compatriote, à l’assurance de ma très haute considération./.

SHANDA TONME

Copie : SG/PR.

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