Alors que le Cameroun est dorénavant enfoncé dans une guerre sans fin à l’intérieur même de ses frontières, et que par ailleurs la dépravation des mœurs a atteint un stade des plus destructeurs pour l’équilibre des familles, des affaires et des rapports humains de toute nature, les ministres du culte plongent chaque jour d’avantage, dans la course à une visibilité compromettante.

En effet pendant qu’on cherche en vain une porte de sortie, une bouée de sauvetage, un recours crédible pour un réarmement moral et une esquisse de reconstruction des principaux repères éthiques, l’on assiste plutôt à l’accélération de l’implication des ministres du culte dans des réseaux de pouvoir maléfiques et d’influences sataniques.

La compromission des ministres du culte est aujourd’hui avérée, notamment à travers les messes d’action de grâce dans des résidences cossues issues des fortunes insolentes aux origines aussi douteuses que sales.

Bien que les pasteurs de la foi, prétendument guides et bergers des fidèles, n’ignorent rien de la façon, des voies et des moyens auxquels ont recours nombre d’honorabilités sociales et politiques pour parvenir à leurs fins, ils n’ont ni honte ni réserves à parcourir des kilomètres et à passer des nuits blanches, pour aller les couvrir de bénédictions.

Dans un contexte où l’accession aux hautes responsabilités politiques nominatives et électives, ne respecte plus aucun critère de mérite, de compétence, de brillance, de probité morale et d’exemplarité sociale, on a du mal à comprendre que les ministres du culte s’empressent, acceptent avec autant de légèreté, de délivrer des homélies légitimant et encourageant explicitement des individus responsables de toutes les souffrances du peuple, ainsi que de toutes les pandémies : corruption ; tricherie ; tribalisme ; sectarisme ; pillages ; détournements ; discrimination ; prostitution ; perdition de la jeunesse et autres.

Face à cette situation, la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination dénonce, proteste et interpelle ouvertement et directement les patrons de toutes les chapelles religieuses, afin qu’ils mettent fin à la divagation de leurs collaborateurs à travers ces scènes de compromission appelées « messe d’action de grâce » dans les résidences privées, transformées en foyers de consécration et de légitimation des dépravations morales et autres incantations maléfiques au nom de la paix.

Un ministre du culte qui ne peut pas questionner l’origine de l’argent, du luxe et de la richesse, est un criminel qui accepte consciemment de s’assoir à la table du diable, et de diner avec une cuillère faite du sang des martyrs, des pauvres, des faibles et des misérables. DIEU VOUS REGARDE ET VOUS JUGERA TRES SEVEREMENT./.

Yaoundé, le 25 Juin 2018

SHANDA TONME

Médiateur Universel