7ème Cameroon business forum, poursuivre les réformes et optimiser la communication
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CAMEROUN :: 7ème Cameroon business forum, poursuivre les réformes et optimiser la communication

La compétitivité économique est, avant tout, une matière concurrentielle ou il faut développer, et surtout communiquer ! La 7ème édition du Cameroun business forum, le 15 février 2016 à Douala, aura été l'occasion, singulière, de poursuivre les réformes, certes, mais surtout de reconnaître le besoin vital de l'optimisation de la communication sur l'attractivité de l'économique nationale. En effet, depuis 2010, date de la première édition de ces rencontres entre le gouvernement et le monde des affaires, plus de 120 réformes sont effectives. Soit une moyenne de 20 réformes tous les ans, à en croire les organisateurs. Cependant, ces efforts, « significatifs », de l'État, ne semble pas réellement séduire les analystes internationaux du domaine.

Ces derniers continuent de voir le Cameroun, dans l'effervescence globale, comme un mauvais élève, pour ce qui est des facilités pour la pratique des affaires. Chez Doing business par exemple, le pays est passez du 168ème rang, au 172ème, au dernier rapport, sur 189 pays classés. Quatre places de perdues. Pour le premier ministre, Chef du gouvernement, « cette chute dans le classement ne peut signifier un, éventuel, relâchement de la volonté politique dans l’amélioration de la pratique de l'activité économique », au Cameroun.

Il trouve en cette régression, plutôt, « un changement des méthodes d’évaluations doublé d’une absence du renseignement des analystes sur la situation réelle » du pays. D’où la recommandation aux différents intervenants de s’approprier les nouveaux critères d’évaluation et de mettre un accent sur la communication. « Il faut faire et faire savoir », précise le chef du gouvernement président de ce 7ème Cbf. Philémon Yang réitère « la ferme volonté du président de la république de faire du secteur privé le maillon phare de la création de richesse », sur le triangle national.

Démontrant la ferme volonté du gouvernement pour les réformes, il affirme que les « concertations entre l'État et le secteur privé vont se poursuive en s'intensifiant » ; sous les ovations des participants. Il dit ainsi toute la disponibilité du gouvernement à perpétuer le dialogue et le partenariat avec le secteur privé : « nous y reviendrons des que besoin se fera ressentir », a-t-il précisé.

Le ministre de la communication se déchaîne !

A la fin des travaux, le ministre de la Communication, accompagné du ministre des Finances, donne un point de presse. Des représentants de quelques organes du Cameroon business forum (Cbf) sont présents. Au programme, la restitution des recommandations du forum. Le porte-parole du gouvernement se déchaîne sur les « communicants » qui, selon lui, font de la publicité négative sur la compétitivité de l’économie camerounaise. Ils « diabolisent le pays, étalant une fausse perception de l’environnement des affaires », avec de lourdes conséquences sur l’investissement. Il exhorte les journalistes à « toujours donner l'information exacte sur les efforts de compétitivité au Cameroun », nombreux d’après lui.

Tout près de lui, Ousmane Alamine Mey expose les bonnes pratiques et intentions du gouvernement de la république. Il conclu que « le nœud définitif de la compétitivité de notre économie se trouve dans la numérisation des procédures et des paiements ». Les administrations, intervenants dans le développement de l'activité économique, deviendraient de simples espaces numériques où l'on peut engager, et voir aboutir, des procédures depuis n'importante quel lieu du monde.

Ici, on peut saluer les pleins succès du Guichet unique électronique: l’e-GUCE. Outre la présence au même lieu, des principaux intervenants, qu'offre déjà le Guichet unique du commerce extérieur, l’e-GUCE permet un échange en temps réel de données entre différents intervenants. Pour des gains de temps impressionnant, selon les analystes.

Pour la compétitivité il reste encore beaucoup à faire.

Prenant la parole au nom des acteurs du secteur privé, Christophe Eken voit plutôt la nécessité d’une « véritable révolution ». Selon lui, « l'accélération de l'implémentation des réformes structurelles est une urgence ». Le président de la chambre de commerce appel, entre autres, au respect des délais de paiement des factures des entreprises. L'une des causes de décès, instantanés, de certaines entreprises, selon un commentaire d'expert. L'homme d'affaire demande aussi la mise à disposition des surfaces arables, pour les acteurs de l'agro-industrie.

Il reconnaît, tout de même, quelques avancés dans la matérialisation des réformes, issues du Cbf, et affirme que « 75% des mesures prescrites en 2015 ont été réalisées ou sont en cours de réalisation, contre 50% en 2014 », à la même période. Il conclu en soulignant « la nécessité du rapport de confiance entre administration, secteur privé et société civile ». Sans oublier la communication sur les mesures en cours.

Toujours au panel, Laurent Serge Étourdi Ngoa, le ministre des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat justifie le besoin « d’intégrer le paiement en ligne dans le dispositif virtuel, déjà fonctionnelle, de la création des entreprise ».Le ministre a aussi présenté la nécessité du renforcement du dispositif d'accueil dans les différents Guichet unique de création d'entreprise des 10 régions du pays. Il n'a cependant pas oublié de mentionner qu'une entreprise se crée au Cameroun en 72 heures.

Le directeur général des impôts, Modeste Mopa Fatoing a lui aussi insisté sur la limitation du contact physique dans les procédures et le paiement fiscal, et a annoncé, très prochainement, la télé-déclaration, notamment de la Tva. Centre de convergence de toutes les espérances, la ministre des Postes et télécommunications a réaffirmé l'engagement du gouvernement à commettre les investissements nécessaires au développement de la connectivité du pays. Le réseau domestique large bande devrait atteindre 25 000 km d’ici quelques années. Un atout majeur est le renforcement de la concertation avec les opérateurs privés, du secteur.

 

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