Affaire Lydienne Eyoum : Un sénateur Français monte à la charge
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Jean Yves Leconte, sénateur français, qui avait été complètement impliqué dans l’affaire Michel Thierry Atangana demande à l’Etat du Cameroun de libérer incessamment la française Lydienne Yen Eyoum ou alors d’appliquer les résolutions du Comité des droits de l’homme de l’ONU.

Pourquoi tant attendre ?

La visite du Président de la République au Cameroun, au début du mois de juillet, a permis de placer au-devant de l’actualité la situation de l’incarcération de Lydienne EYOUM, avocate franco-camerounaise dont la détention a été qualifiée d’arbitraire par le Comité des Droits de l’homme de l’ONU le jour où la Cour suprême rendait son verdict sur une affaire qui lui avait valu cinq années de détention préventives.

Je m’étais rendu compte, en juillet 2014 des conditions inhumaines et dégradantes dans lesquelles elle était détenue à la prison centrale de Kondengui. Détention d’autant plus discutable que la manière dont le procès s’était tenu n’avait pas respecté les droits de la défense.

La lumière mise sur le contexte de cette affaire a permis à la presse camerounaise de publier au cours des dernières semaines des articles assez précis soulignant les conséquences pour Lydienne EYOUM d’un accord entre la SGBC-filiale de la Société Générale-et l’Etat du Cameroun. Mandatée par l’Etat du Cameroun pour défendre ses intérêts, Lydienne Eyoum aurait du être au courant de cet accord… C’est pourtant la poursuite de ses diligences qui lui est aujourd’hui reprochée !

Les prises de positions du Ministre de La Justice, Laurent Esso, lors d’un Conseil de cabinet sur les conditions de détention dans les prisons camerounaises sont intéressantes. Espérons que cette prise de conscience publique permettra à Lydienne de recevoir très vite une réponse à sa demande de transfèrement à Douala, sa ville d’origine, là où vit sa famille dont elle est éloignée depuis tant d’années.

Enfin, la procédure disciplinaire engagée contre le procureur du Tribunal Spécial (TCS) Emile NSOGA est importante, puisque c’est le TCS qui a retenu puis condamné Lydienne EYOUM. Ceci témoigne des conditions dans lesquelles l’avocate franco-camerounaise a été jugée.

Ces éléments montrent combien l’intervention du Président de la République française sur le cas de notre compatriote était justifiée. Nous restons aujourd’hui attentifs à la suite de ce qui peut arriver à Lydienne EYOUM, toujours détenue à Kondengui où, comme l’indiquait récemment un avocat camerounais : « «Des gens meurent tours les jours à l’infirmerie, pas d’eau courante, des quartiers  de détenus majeurs, mineurs, hommes, femmes, malades mentaux sont dans l’horreur absolue». Nous attendons maintenant qu’elle puisse retrouver sa liberté, et qu’elle soit reconnue comme personne ayant dans son activité défendue les intérêts du Cameroun.

© Camer.be : Yannick Ebosse

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