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© Le Jour : Théodore Tchopa
- 10 Aug 2015 12:03:09
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Cameroun:Surenchère autour de transferts d’argent :: CAMEROON
Etablissements de microfinance. Le rapport de la dernière mission d’évaluation de la Cobac dénonce le non-respect du règlement Cemac et Umac.Ce jeudi 6 août aux environs de 16h30, l’agence Express Union de l’Avenue Kennedy à Yaoundé n’est pas en manque de clientèle, bien que les commerces alentour s’apprêtent à fermer.
Les guichetières ne sont pas de tout repos. « Vous retenez toujours ma monnaie de 25 F cfa. Je reviendrai demain le récupérer », constate poliment un client, qui vient d’effectuer un transfert d’argent vers une destination inconnue du reporter. La forte affluence observée ici atteste de ce que le marché du transfert d’argent dans notre pays est en pleine expansion. D’ailleurs, le reporter peut s’en rendre à l’évidence en parcourant la rue allant de « Montée Ane rouge » à l’Avenue Kennedy. Des autocollants sur les portes vitrées à l’entrée de la plupart des établissements bancaires et de microfinance informent la clientèle qu’en plus du package de services bancaires classiques, ils font des transferts d’argent domestiques et à l’étranger, via Western Union ou Money
Gram.
Les frais de transfert varient d’un Emf à l’autre. A Express Union, un client domicilié à Yaoundé, qui envoie une
somme comprise entre 15 000 et 10 000 F cfa dans une autre ville, doit payer 475 F cfa. « Même si vous envoyez seulement 1 000F, vous devez payer 475 F », précise une guichetière.
A l’agence Express Exchange Kennedy, un écran diffuse en boucle un publi-reportage valorisant la société. La grille tarifaire est affichée sur le mur. Pour tout montant inférieur ou égal à 15 000F, il faut débourser 400F toutes taxes confondues, 13 000F lorsque la somme est de 7 à 8 millions.
A Western Union, les prix ont été revus à la baisse depuis fort longtemps : 490F pour un montant inférieur ou égal à 10 000F (au lieu de 1193F), 35000F pour un envoi de 2 500 000F à 3 000 000F, au lieu de 39353F.
Le plafond des frais de transfert à l’international est de 99 000F pour les sommes allant de 2 700 001F à 3 millions et de 2% du montant s’il est supérieur à ce plafond, tandis qu’à Express exchange, on paie jusqu’à 72 445F pour l’envoi de 1 300 001 à 1 500 000F. « Nous exigeons toujours la justification des montants dépassant 01 million », a indiqué un employé du service clientèle de Western Union à Douala.
La Cobac rappelle à l’ordre
Pourtant, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) juge ces frais trop chers. Dans le rapport de sa mission d’évaluation diligentée auprès de ces établissements de transfert de capitaux du 27 avril au 15 mai 2015, le Secrétaire général de cet organisme, Halilou Yérima Boubakary déplore le non-respect du règlement n° 02/00/Cemac/Umac, portant harmonisation de la règlementation des changes dans les Etats membres de la Cemac. Les articles 11 et 12 dudit règlement fixent à 0,25% et 0,50% du montant envoyé, majoré éventuellement d’une taxe sur le chiffre d’affaires et de toute autre taxe spécifique, le taux de commission applicable, respectivement pour les transferts d’argent dans la zone Cemac et en dehors. « Or, l’analyse des différentes grilles tarifaires produites par les Emf révèle, s’agissant des transferts domestiques, que la moyenne des taux oscille entre 0,10% et 5%, tandis que pour les transferts internationaux -notamment via Western Union et MoneyGram-, la moyenne des taux varie entre 3,18% et 12,5%, avec des variations d’un établissement
à l’autre ».
Autres critiques, la « confection de grilles tarifaires forfaitaires, variant d’une tranche d’envoi à une autre, et d’une destination à une autre, dont les taux de commission ne correspondent en rien à ceux fixés par la règlementation ». « Toutes ces pratiques, qui s’effectuent au détriment des intérêts des populations, doivent prendre fin. Toute perception d’une commission de transfert aussi bien à l’intérieur de la Cemac qu’à l’étranger au-delà des limites
fixées par la règlementation, fera l’objet d’une amende égale à 10% du montant de la transaction, telle que prévue à l’annexe III », met en garde la Cobac. A l’agence Express Exchange Kennedy, le reporter du Jour a été prié de se référer à la direction générale à Douala. Il s’est rendu ensuite deux fois à la direction d’Express Union au quartier Etoa-Meki, mais le chef du service commercial était toujours « indisponible », selon l’un de ses collaborateurs.
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