Crise à la Fécafoot : Paul Biya impose le consensus
CAMEROUN :: SPORT

CAMEROUN :: Crise à la Fécafoot : Paul Biya impose le consensus :: CAMEROON

Sur instruction du Chef de l’Etat, les différentes factions se sont réunies mardi dernier à la Primature. Certains amendements issus de cette réunion ont été validés par l’AG, hier.

Il fallait «quelqu’un» pour siffler la fin de la récréation à la Fécafoot. Paul Biya l’a fait. Résultats : les textes ont été clairement adoptés et le consensus a été accepté par les différentes factions en opposition hier, au cours d’une Assemblée générale extraordinaire de l’instance faîtière du football camerounais. Les moutures présentées par Joseph Owona et ses collaborateurs du Comité de normalisation ont connu l’assentiment de 97 voix contre 2, sur les 99 délégués présents et représentés à ces travaux qui se sont tenus à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé. «Nous sommes d’accords pour un consensus. Cela fait longtemps que cette crise dure. Il est bon pour nous tous que la normalisation s’en aille et que l’on fasse confiance à un vrai exécutif», a indiqué en fin de travaux, Etienne Tamo, membre de ladite Assemblée générale.

Biya, la Fifa et le consensus

Pourtant, de sources concordantes, la voie de la sortie de crise a été implémentée par le Chef de l’Etat. Sur instruction de Paul Biya en effet, une réunion s’est tenue la veille (mardi, Ndlr.) dans les services du Premier ministre. « Il apparait que le gouvernement camerounais a pris la Fifa au sérieux avec ses menaces de nous suspendre. Des tractations auraient eu lieu entre la Fifa et la Présidence du Cameroun pour voir dans quelle mesure mettre un terme à cette crise », a-t-on appris. Le Comité de normalisation et des représentants des deux factions en opposition depuis le début de la crise à la Fécafoot y étaient représentées.

Les discussions ont été houleuses. La Nouvelle Expression a appris que c’est Louis Paul Motaze, le secrétaire général de la Primature qui menait ces travaux. Ce dernier aurait tenté un passage en force, mais c’était sans compter sur les représentants des deux clans qui ont soumis un certain nombre de conditions visant à retoucher les Statuts d’une part, et à apporter de nouvelles modifications au projet de Code électoral d’autre part.

Un exécutif élargi

Le clan Essomba Eyenga a notamment imposé qu’il soit ajouté au prochain Comité exécutif trois personnalités de plus. Ces personnes pouvant être non membres de l’Assemblée générale. Une disposition prise à la Primature mais approuvée parmi tant d’autres par l’Assemblée générale avec la précision selon laquelle : le président peut copter ces trois personnalités dont l’une d’elles devra automatiquement faire partie d’un corps de métier.

«C’est l’une des mesures évoquées au cours de la réunion à la Primature. Il fallait trouver un moyen pour que tout le monde soit content. Les uns veulent continuer à gérer les affaires, et les autres veulent en faire partie. Cette disposition devrait donc permettre qu’on ait à la fin, un bureau qui rassemble toutes les parties, même s’il y aura une minoritaire», a-t-on encore appris. Le Comité exécutif devrait par conséquent passer de 16 à 19 membres.

De même, les clubs qui iront au vote ne devront être que ceux ayant participé à des championnats durant la saison 2012-2013 au moins. Une mesure qui vise à mettre hors-course tous ces clubs dits fictifs. Les délégués avaient visiblement raison de se serrer les pinces au sortir des travaux. L’on s’achemine certainement vers une fin de crise.

© La Nouvelle Expression : Arthur Wandji

Lire aussi dans la rubrique SPORT

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo