Aéroport de Douala : Bataille pour le contrôle du parking
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L’appel d’offre de recrutement des chauffeurs lancé par les Aéroports du Cameroun (Adc) crée la tension entre les taximen.

Ce lundi 20 avril 2015, les taxis de l’aéroport international de Douala sont garés dans le parking. Les taximen, regroupés dans un petit hangar, échangent à haute voix. Deux camps se sont formés. La tension monte. Il manque de peu pour en venir aux mains. « Nous voulons la démission du président de l’association », martèle un taximan. Il s’adresse ainsi à l’officier de police venu s’enquérir de la situation. Le chauffeur de taxi accuse alors Gérémie Nembot, le président de l’association Groupe du progrès des taximen de l’aéroport international de Douala d’envoyer des courriers en leur nom aux responsables des Aéroports du Cameroun (Adc), sans les consulter. L’officier de police tente un arbitrage.

« Que tous ceux qui sont pour le démission du président actuel se mettent à gauche. Ceux qui sont contre se placent à droite », propose l’officier. Quinze taximen se rangent à la gauche, vingt autres à la droite. La policière fustige ensuite l’attitude de ces taximen qui ont initié une pétition pour le départ du président. Elle rappelle les termes du statut de l’association qui stipulent qu’un nouveau président est désigné après démission ou vacance de l’ancien, par les ¾ des membres lors d’une assemblée générale. Pour le président de l’association, Gérémie Nembot, il s’agit simplement d’ «une rébellion instrumentalisée ». « Ce soulèvement est né à la suite d’un appel d’offre lancé par la direction des Aéroports du Cameroun (Adc) pour recruter des taximen d’aéroport.

Certains chauffeurs pensent que cette décision fait suite à un courrier envoyé par Gérémie Nembot à Yaoundé, contre le Dg des Adc de Douala. Le directeur des Adc de Douala, en froid avec le président actuel, a indiqué qu’il ne souhaitait pas travailler avec l’association, mais avec chaque individu. Les taximen se disent qu’en déposant le président, ils seront mieux traités », analyse un taximan.

Appel d’offre

L’appel d’offre des Adc a été publié en début du mois d’avril, apprend-on. Les taximen de Douala ont reçu une lettre de leurs confrères de Nsimalen, où l’appel d’offre a également été lancé, et ont décidé en solidarité, de ne pas constituer de nouveaux dossiers. A travers le courrier, les taximen de l’aéroport de Douala ont été renseignés sur les nouveaux critères de sélection des chauffeurs après dépôt de dossiers. « Les voitures doivent être de couleur jaune, âgées de moins de 15 ans, climatisées et disposer d’un système de verrouillage automatique. Les chauffeurs doivent être de bonne moralité, âgés entre 22 et 55 ans. Ils doivent s’exprimer correctement en Français ou en Anglais et s’habiller avec un costume de couleur verte et une cravate », détaille l’un des 55 taximen de l’aéroport de Douala.

Rendus à la direction des Adc de Douala dans l’après-midi de lundi, les membres de l’association ont rencontré le responsable en place. Le Jour a appris qu’il a assuré qu’il ne veut pas la « tête » de leur président. Il a en outre indiqué que l’appel d’offre a été lancé depuis Yaoundé. Il a rappelé aux potentiels postulants que le dépôt des dossiers se fait de manière individuelle. Le président du Syndicat autonome des taximen du Wouri (Synataw), Edouard Yetchang, appelé à la rescousse, a conseillé aux membres de l’association de ne pas avancer en rangs dispersés dans cette affaire et de rester dans le droit chemin.

© Le Jour : Mathias Mouendé Ngamo

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