Grande Distribution : Les supermarchés font la part belle aux produits importés
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Dans un rapport publié la semaine dernière, l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC) observe que seuls 9,7% des produits locaux transformés au Cameroun sont vendus dans les supermarchés.

«Les importations sont un risque de santé publique  pour le Cameroun dans la mesure où le pays n’a toujours pas de laboratoire d’analyse des denrées alimentaires ». Dans un rapport publié la semaine dernière, l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC) met en avant l’absence des produits locaux transformés ou pas dans les rayons de supermarchés camerounais. Il note par exemple, concernant la diversité des produits transformés, que seulement 9,7% des produits locaux transformés au Cameroun sont attestés dans les supermarchés.

« Nous entendons par produits locaux transformés, les produits locaux bruts qui ont reçu une valeur ajoutée par un procédé industriel, semi-industriel ou artisanal. Nous partons toujours sur la base du référentiel de 142 produits repartis par catégorie. Nous essayons de savoir si l’on retrouve chacun de ces produits en rayon sous la forme transformée », souligne l’ACDIC.

En ce qui concerne le critère qualité des produits, il ressort que seuls 82,3% de ces produits sont bien entretenus. Le supermarché Super-U et Spar à Douala frôlent « le parfait » avec respectivement 19,8 et 19,7 sur 20 tandis que Mahima Warda à Yaoundé ferme la queue avec juste la moyenne de 10 sur 20. Dans tous les cas, on note que tous les supermarchés sont au-dessus de la moyenne.

Intitulée « Évaluation des supermarchés du Cameroun sur l’importance accordée aux produits locaux », l’enquête évalue aussi l’importance accordé aux produits locaux dans les rayons des supermarchés. Sur ce point, on peut dire que 21,3% des produits locaux bruts camerounais sont retrouvés dans les supermarchés, soit 78,7% qui ne sont pas encore commercialisés dans les supermarchés à l’état brut.

L’association observe que c’est le supermarché Super-U à Douala qui fait le plus d’efforts, avec la commercialisation totale d’un nombre de 51 produits bruts sur les 139 référencés. Ce qui n’est pas le cas des supermarchés du groupe Santa Lucia qui vendent le moins de produits camerounais à l’état brut.

Mesurant le nombre des racines et tubercules retrouvés dans les supermarchés sous forme transformée, le rapport dénonce une inégalité sans pareille. Car, seuls 17,3% des racines et tubercules y sont retrouvés sous forme transformée. Pis, l’ensemble des supermarchés totalisent entre un et trois produits transformés.

En ce qui concerne la catégorie des céréales/légumineuses/oléagineux, le constat est tout aussi alarmant puisque rien que 6,1% de ces produits sont sous forme transformée dans ces espaces. Même constat pour les maraîchers/épices, sous forme transformée.

Seuls 10% de ces produits retrouvés dans la  grande distribution. Dans la catégorie des fruits, il en ressort que seuls 3% de ces produits se retrouvent sous forme transformée dans les rayons des supermarchés. Notamment Mahima Warda à Yaoundé, qui commercialise pas moins de six produits transformés.

A noter que l’enquête menée se limite à décrire la situation dans les rayons de supermarchés (10 supermarchés de la capitale politique Yaoundé et quatre supermarchés de la capitale économique, Douala) sur la considération accordée aux produits locaux pendant la période de l’enquête.

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