Le Cameroun, pays « presque liberticide » en matière économique
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Le Cameroun, pays « presque liberticide » en matière économique :: CAMEROON

La Fondation Heritage, un think tank américain, et le quotidien américain « The Wall Street Journal » le classent 130ème sur 178 pays dans leur baromètre de 2016.  

«Presque liberticide ». C’est la catégorie dans laquelle le Cameroun est classé dans l’indice de liberté économique 2016 par la Fondation Heritage et le Wall Street Journal. Et pour cause, le pays occupe le 130ème rang mondial sur 178 économies notées. Bien que le Cameroun ait obtenu une note de 54,2 sur un total de 100 points, devant le Niger et juste après le Vietnam, plusieurs indicateurs de performances sont jugés mauvais, comparés, par exemple, au premier de la classe, Hong Kong (88,6 points sur 100).

En  commençant par l’Etat de droit qui inclut les droits à la propriété (125ème avec une note 25 sur 100) et la corruption (142ème avec une note de 27 sur 100). A cet effet, les évaluateurs notent que la corruption est commune dans tous les secteurs, de l'admission scolaire au paiement des amendes d'infractions sur la route. Le pétrole, le gaz et des revenus miniers ne sont pas déclarés dans la transparence. « Une campagne anticorruption du gouvernement a été utilisée pour éliminer des adversaires politiques potentiels. La protection des droits de propriété intellectuelle est faible et le système juridique est inefficace, lent et vulnérable aux interférences politiques », note le rapport américain.

L’efficience la régulation a été aussi notée. Il s’agit ici de la liberté de faire des affaires (165ème mondial avec une note 46,9), la liberté de travail (140ème pour une moyenne de 48,9) et celle liée à la monnaie (52ème rang, note : 81,2). Cette partie du travail des évaluateurs a consisté à savoir si le processus pour créer une entreprise est devenu plus rationalisé. Mais, fort est de constater que le capital minimal exigé équivaut à presque deux fois le niveau de revenu annuel moyen.

Pis,  le marché du travail formel n'est pas entièrement développé. Par ailleurs, déplore le rapport, le gouvernement a significativement réduit des subventions pour l'essence au détail, le diesel et le gaz naturel liquéfié en  2014. Mais il constate qu’il continue de subventionner fortement l'électricité, les denrées de premières nécessité et d'autres prix à la consommation.

L’indice de liberté économique s’est intéressé à la facilité de faire des affaires. Ce qui inclut la liberté du marché (161ème pour une note de 61,6), celle relative à l’investissement (132ème pour une moyenne de 40 sur 100) et l’autonomie financière (72ème avec une note 50 sur 100). Plus de 100 entreprises publiques perturbent l'investissement dans les industries qui incluent la production d'énergie et des télécommunications.

Le crédit est cher et les prêts à court terme dominent le marché des emprunts. Le secteur financier non-bancaire reste insignifiant et la capitalisation du marché boursier est modeste. Au sujet de la gouvernance constituée de la liberté fiscale (111ème avec une moyenne de 75,6/100) et des dépenses de l’Etat (30è pour une moyenne de 85,6/100), le « Wall Street Journal » note que le taux d'impôt maximum sur le revenu individuel est de 35% et celui sur les sociétés est 33%. D'autres impôts incluent une taxe sur la valeur ajoutée et des droits de succession.

La charge fiscale globale égale 11.3 pour cent de PIB (de produit intérieur brut). Les dépenses publiques s'élèvent à 21.9 pour cent de la production domestique totale et l’on observe un vol plané de déficits budgétaires autour de 2.5 pour cent de PIB. La dette publique est égale à environ 24% de l'activité économique annuelle.

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