Le mal être des cybercafés
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Depuis l’arrivée sur le marché des Clés internet, téléphones androïdes, tablettes numériques etc., les activités tournent au ralenti dans ces lieux d’accès à internet.

L’activité commerciale dans plusieurs cybercafés connait depuis quelque temps, une véritable perte de vitesse. Dans la ville de Yaoundé, les adeptes de ces lieux de connexion à internet ont, à en croire les témoignages, trouvé de nouveaux outils d’accès à la toile. Il s’agit entre autres, de tablettes numériques, de téléphones androïdes, de clés internet... Avec ces nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic), ces utilisateurs d’outils informatiques disent ne plus avoir besoin de faire grand effort pour être connectés avec le monde entier.

« Avant j’allais au cyber au moins trois fois par semaine. Mais depuis que j’ai acheté mon Smartphone, les choses ont changé. Avec mon téléphone, je me connecte comme je veux, où je veux et ceci à bas prix», confie Nadège Monkam.

Pour Edith K. c’est plutôt la lenteur du réseau de connexion dans les cybercafés qui l’a poussée à adopter un nouveau moyen de connexion. « La liaison à internet dans les cybers est très mauvaise. Lorsque j’y allais, Je prenais pratiquement une heure pour ouvrir ma boite émail. A un moment, l’exigence du travail et de la famille qui se trouve à l’étranger m’a obligée à acheter une clé internet. C’est avec cela que je fonctionne actuellement et jusqu’ici, je suis satisfaite», explique-t-elle.

Pour remédier à cette chute de la clientèle, certains gérants de cybercafé ont adopté de nouvelles stratégies. En plus d’offrir la connexion à internet, ils proposent à leurs clients, des services tels que le secrétariat bureautique, la vente des papeteries, des petites brochures et autres.

75% de clients perdus

« Cette baisse des activités a commencé à s’observer depuis le mois de juin dernier. A ce jour, nous avons perdu près de 75% de nos clients. Actuellement, l’unique chose qui nous fait survivre, c’est la diversification des activités de dans le commerce. En plus de la connexion à internet, nous faisons des photocopies, des impressions, des saisis, des scanners et autres. Bref, on s’adapte à l’environnement en essayant de diversifier nos services », déclare Yves Ngeunan, un gérant de cybercafé.

Selon Yves, les facteurs majeurs de la chute des activités dans les cybercafés, sont le problème de connexion et de coupures intempestives d’électricité. « La mauvaise connexion est en fait, la base même de nos problèmes. Que l’on utilise Camtel, Orange, Mtn ou autres, il faut s’attendre à faire quotidiennement des heures sans connexion. C’est pareil pour l’électricité. Avec cela comment pouvons-nous garder nos clients ? Vous allez me demander comment font les cyberlink pour s’en sortir, mais laissez moi vous dire qu’ils vivent la même situation », ajoute Yves Nguenan.

Ce 27 janvier 2015, un tour effectué dans quelques cyberlinks, qui sont réputés pour être des lieux à haut débit de connexion, permet en effet de confirmer les déclarations de ce gérant. Dans des cyberlink, situé au quartier Mballa II, l’absence de la clientèle est évidente. Bien que la gérante n’ait pas voulu se prononcer sur le sujet, la présence de trois clients pour une salle munie de plus de 20 postes d’ordinateurs en dit long. Notons que d’après l’agence de régulation de la télécommunication (Art), le Cameroun comptait en 2014, plus de 17 millions d’abonnés aux téléphones portables, donc un nombre croissant a de personnes ayant accès à une connexion internet.

© Le Jour : Bravo Tchundju

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