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© Camer.be : Paul Moutila
- 23 Jul 2025 14:02:58
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Débat politique au Cameroun : Kamto ciblé, Tchouafa défie Etoundi Ngoa en pleine campagne :: CAMEROON
Le terrain politique camerounais s’anime à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025. À Nkolbisson, lors d’un meeting du RDPC organisé à la mairie de Yaoundé 7e, le ministre de l’Éducation de base, Laurent Serge Etoundi Ngoa, a ciblé nommément Maurice Kamto dans un discours aux allures de provocation. Devant le maire Augustin Tamba et plusieurs parlementaires, il a fustigé son voisin de quartier, accusant le candidat d’aspirer au changement alors qu’il ne serait même pas capable de réhabiliter la route menant à son propre domicile.
Au-delà de la formule, c’est une tentative claire de décrédibilisation qui s’est jouée. Pourtant, Maurice Kamto ne s’est jamais positionné comme gestionnaire local, mais bien comme candidat à la magistrature suprême. Face à lui, c’est Paul Biya, et non un ministre de second rang, qu’il affronte. Loin de se laisser distraire, Kamto continue de porter une vision construite autour du droit, de la souveraineté populaire et du refus de la peur comme mode de gouvernance.
Mais la sortie du ministre n’a pas seulement suscité des réactions dans les cercles militants du MRC. Elle a déclenché une réponse frontale de Jean Bonheur Tchouafa, enseignant de mathématiques au lycée de Manchoutmbi, dans le département du Noun. Membre du Directoire National du MRC et Secrétaire National Délégué en charge de l’éducation de base, Tchouafa a pris la parole publiquement pour demander un débat direct avec Etoundi Ngoa. Selon lui, si le ministre veut débattre, il doit affronter un acteur politique de son propre niveau institutionnel. Kamto, candidat à la présidentielle, débattra avec Biya. Tchouafa, lui, se déclare prêt à affronter le ministre sur les questions de fond : école publique, qualité de l’enseignement, politique éducative, et gestion des ressources.
Le coup de projecteur sur ce double positionnement un ministre interpellant un candidat présidentiel, puis un enseignant prenant à témoin l’opinion publique redessine les contours d’un rapport de force symbolique au sein du champ politique camerounais. Il met aussi en lumière un fait majeur : l’opposition n’a plus peur de parler, d’interpeller, de revendiquer l’égalité de traitement dans le débat public. Tchouafa, à travers sa prise de position, devient une voix de la contre-expertise.
La campagne présidentielle à venir ne sera pas seulement celle des grands discours et des fanions. Elle s’annonce comme un affrontement stratégique où chaque mot peut devenir un révélateur du climat démocratique réel. La route du changement ne passe pas seulement par des voix dans les urnes, mais aussi par des voix qui osent parler.
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