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© Source : Le Jour
- 26 May 2021 08:57:47
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CAMEROUN :: Marche pacifique : Délibéré prorogé au 22 juin :: CAMEROON
La Cour d’Appel du Centre n’a pas donné le verdict hier sur la demande de mise en liberté immédiate introduite par 27 militants du MRC.
La Cour d’Appel du Centre à Yaoundé n’a pas délibéré ce 25 mai 2021 sur la procédure d’habeas corpus introduite devant cette juridiction par les avocats de 27 militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Ce délibéré a été prorogé au 20 juin 2021. Alain Fogue, le trésorier national du MRC, Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto et leurs camarades resteront en prison en attendant le verdict. Ils sont en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui depuis leur arrestation en septembre 2020, dans le cadre des marches pacifiques organisées par le MRC.
Ils ont été inculpés par le tribunal militaire de Yaoundé pour tentative de rébellion, révolution, attroupement aggravé et défaut de carte nationale d´identités. En attendant d’être jugés par ce tribunal qui est en effet une juridiction spéciale, ces militants qui dénoncent les violations des droits de l’homme à l’instar des cas de torture pendant leur interpellation, ont introduit des requêtes pour obtenir leur libération. Soit la Cour d’Appel va confirmer la décision du tribunal de grande instance du Mfoundi qui avait annulé la demande de mise en liberté immédiate, soit les prévenus seront libérés. Autre fait qui a marqué l’audience d’hier, est le rejet de la demande de récusation du vice-président de la Cour d’Appel du Centre.
Les avocats des militants du MRC ont introduit une requête pour solliciter que ce juge qui examine cette affaire soit dessaisi de ce dossier pour la simple raison que c’est lui qui avait examiné cette même procédure devant la Cour d’Appel et a rendu une décision le 12 janvier 2021. Sa décision prononcée en janvier venait rejeter 22 requêtes de mise en liberté immédiate introduites par les avocats des prévenus. Les avocats craignent que le scénario du 12 janvier puisse se reproduire dans cette affaire qui concerne les 27 militants du MRC. Les avocats dénoncent la prolongation des délais de détention des manifestants sans que ces derniers ne soient jugés conformément aux dispositions légales.