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© Correspondance : Joselin Paulin Ouambo Ouambo
- 29 Mar 2021 12:26:15
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Le cri de désespoir de la jeunesse Camerounaise. :: CAMEROON
Début de ce mois de Mars une vidéo obscène de près de 30 secondes est apparue dans les réseaux sociaux. Elle met en scène une dizaine d’élèves du lycée Bilingue de Kribi, des apprenantes en tenue de classe qui se livrent à des attouchements et n’hésitent pas à s’exhiber sans aucune pudeur ; la triste scène se déroule dans une salle de classe pendant une heure de permanence.
Le jeudi 04 Mars à Kumba dans la région du Sud-Ouest une cinquantaine d’élèves ont été arrêtés par la police alors qu’ils se livraient à des actes à caractère sexuels et à la consommation de la drogue à la lisière d’un cours d’eau de la localité.
Le 12 Mars dernier au Lycée bilingue de PK 21-Massoumbou à Douala lors d’une blague de mauvais goût entre deux élèves en classe de Quatrième l’un en occurrence Franck Tessop va recevoir un coup de ciseaux dans la poitrine et rend l’âme quelques instants après dans un centre hospitalier.
A travers ce rappel non exhaustif seulement de ce mois de Mars on peut constater pour le déplorer que la délinquance juvénile prend des proportions inquiétantes dans les écoles au Cameroun et ceci n’est pas propre à cette année 2021.
Ces dernières années la violence et des pratiques de toutes sortes se sont installées en milieu jeune et scolaire en particulier. Face à cette situation déplorable plusieurs professionnels du milieu éducatif en occurrence ont pris la parole pour tirer la sonnette d’alarme et essayer un tant soit peu d’expliquer les causes et les conséquences du phénomène notamment des (partouzes, sexe-tape, pornographie, homosexualité, consommation d’alcool, drogue, stupéfiants) en milieu scolaire tout en proposant des réflexions qui devraient permettre à court terme de limiter le fléau.
L’enseignant de psychosociologie à l’université de Douala Norbert Nadjé dans une tribune propose de repenser l’éducation des jeunes à l’ère de la mondialisation, l’explosion de la délinquance et de la criminalité dans les établissements scolaires au Cameroun est selon plusieurs observateurs avertis l’expression d’un laisser-aller qui a pris racine dans la société Camerounaise, certains vont même plus loin en affirmant que nous sommes tous coupables car nous avons laissé prospérer le laxisme et n’avons pas pris le soin chacun en ce qui le concerne d’initier nos jeunes compatriotes au discernement moral. Seulement, entre-temps les actes obscènes dans nos établissements se multiplient aucune région n’est épargnée. Au point où nous sommes arrivés, dire que la chute des mœurs dans nos établissements scolaires a atteint un niveau plus qu’alarmant est non pertinent mais devrons-nous laisser cette jeunesse désorientée, abandonnée à elle-même et en quête de repère s’égarer encore plus ou alors prendre des mesures drastiques pour essayer d’inverser la courbe ceci, loin des actes spectaculaires, populistes et non productifs comme les arrestations, détention prolongée dans les services de politique déjà saturé et exclusions de ces jeunes des établissements qui sont sensés justement leur transmettre la trilogie : savoir, savoir être et savoir-faire.
Que faut-il faire !
S’il est vrai qu’il est impératif de réformer le système éducatif Camerounais, il reste vrai qu’il faut mûrir la réflexion sur ce que l’on veut en faire et qui devra mener ce processus de réforme, si ce sont encore ceux qui aujourd’hui inscrivent dès les classes primaires l’enseignement trop explicite des pratiques sexuelles à nos enfants, j’ai bien peur que ce soit une perte de temps et une distraction de plus parce-que comme dit Antoine Prost : « le système éducatif d’un pays dépend de la société qui l’engendre et qu’elle va contribuer à façonner ».
En attendant, il reste urgent que chacun prenne ses responsabilités, l’état (les dirigeants) est interpellé ici, dans la mesure où ces jeunes qui se livrent à des pratiques d’un autre genre ont forcément déjà dépassé les parents à la maison quand ils y sont encore, les conseillés sociaux sont clairs là-dessus, l’état doit créer et faire fonctionner normalement des services sociaux comme partout ailleurs pour encadrer les jeunes en difficultés et leur offrir une opportunité de réinsertion, il doit consulter les praticiens des sciences sociales et humaines pour mettre sur pieds des programmes plus spécifiques d’encadrement de jeunes délinquants et d’un autre côté associer aussi les parents afin de leur apprendre à n’être plus que de simple géniteur mais des parents au sens premier et plein du terme.
La riposte doit être proportionnelle à la dérive, il faut sauver notre jeunesse victime et de la mal gouvernance et de la mondialisation qui tant à unifier une certaine culture universelle ce qui entraine une perte d’identité inéluctable chez les plus exposés !
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