Fayat et Egis sur le péage routier : Qui veut chasser la France du Cameroun ?
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Fayat et Egis sur le péage routier : Qui veut chasser la France du Cameroun ? :: CAMEROON

Depuis le 02 février 2024,  le gouvernement camerounais, à travers le ministère des Travaux publics ( MINTP), a procédé à la résiliation du contrat de Partenariat Public - Privé ( PPP ) conclu le 24 avril 2019 avec le groupement français FAYAT ( Razel - Bec ) et EGIS ( Projects ), et relatif au financement, à la conception, la construction, l'équipement , l'exploitation et la maintenance de 14 postes de péage automatique sur certaines routes goudronnées du Cameroun.

" J'ai l'honneur de vous faire connaître que le gouvernement du Cameroun a décidé de suspendre l'exécution dudit projet en mode PPP, en vue de sa mutation en un marché public pour son transfert en propriété  à l'État", écrit Emmanuel Nganou Djoumessi le ministre camerounais des Travaux publics, le 02 février 2024, à Philippe Serain le président de TOLLCAM.

En français facile, l'État du Cameroun a décidé de retirer à TOLLCAM  l'exploitation de la maintenance des 14 postes de péage automatique.

La filiale française est ainsi réduite au financement, à la conception, construction et équipement desdits postes de péage automatique. Aussi, sera-t-elle (l'entreprise ) rémunérée dans dans le cadre d'un marché public qui reste à parapher 

Le secrétariat général de la présidence de la République à la manoeuvre 

La décision de Yaoundé  de résilier le contrat PPP avec le groupement  FAYAT et EGIS, trouve son origine et sa cause dans un rapport que le secrétariat général de la présidence de la République a présenté au président de la République,  Paul BIYA.  Pour ceux sont adeptes du langage cru,  c'est  Ferdinand NGOH NGOH, le ministre d'État,  secrétaire général de la   présidence  de République,  qui a décidé de résilier le contrat PPP signé entre l'État du Cameroun et le groupement français FAYAT / EGIS. Pour ces derniers, la toute - puissance de  Ferdinand NGOH NGOH ne souffre  plus d'aucune contestation, vu les 91 ans du président de la République. Les tenants de cette thèse n'hésitent pas d'ailleurs à faire observer l'aisance avec laquelle le perpétuel  secrétaire général de la présidence de la République fait nommer tous ses proches à la tête des plus grandes entreprises du Cameroun comme la Sonara, Cotco, les ports autonomes, se permettant même un jeu de chaises musicales entre ses poulains.

Pour les Camerounais, Ferdinand NGOH NGOH exerce le pouvoir suprême, et de sert juste de la couverture qu'offre le cachet et la signature de Paul BIYA. Soit.  Dans les salons huppés et sous les lambris dorés de la capitale, il se raconte que Ferdinand NGOH NGOH ne verrait pas la France d'un bon oeil, pour des raisons qui nous sont inconnues. Aussi, le secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun ne les porterait- il  pas dans son coeur. Plusieurs sources n'hésitent d'ailleurs pas à avancer qu'à cet effet, les entreprises françaises ne seraient plus la bienvenue au Cameroun. L'on annonce d'ailleurs des jours moins radieux pour Société Générale Cameroun, une banque française qui serait dans le viseur.       L'exemple du feuilleton Bolloré,  chassé de façon cavalière du terminal à  conteneurs du Port autonome de Douala, serait selon certains,  illustratif  de cette cabale lancée contre la France au Cameroun depuis un bon nombre d'années. "Le sort des  multinationales françaises est sérieusement menacé au Cameroun", clame un homme du sérail.

 Des arguties  mobilisées pour délester FAYAY et EGIS de la gestion des postes de péage automatique

Il est, en outre,  reproché au groupement français, de vouloir collecter des recettes de péage routier sur des routes qu'il n'a pas construites, alors qu'il n'en était pas question. Sur les 15 milliards de recettes collectées par le péage routier  au Cameroun depuis des dizaines d'années, seuls 5 ou 6 milliards parviennent au Trésor public, tandis que le reste finit sa course dans les poches d'un groupuscule de prédateurs tapis dans les cercles du pouvoir. Cet argent collecté depuis plus de 30 ans, n'a pourtant jamais contribué  à l'entretien d'une route ou à  la construction d'une autre ! Il existe pourtant des postes de péage routier sur des axes où le groupement français FAYAT et EGIS  n'a pas construit des postes de péage automatique !  

Autre chose, un beau procès d'intention est fait au  groupement français,  accusé de ne pas pouvoir être transparent dans la déclaration des recettes collectées ! Il est aussi, avec une incompréhension et absurdité totales, reproché au groupement français de vouloir gérer les recettes des postes de  péage  routier automatique, alors qu'il n'a pas construit les routes  sur lesquelles ces deniers sont établis. Chose qui ne figure aucunement dans le contrat PPP signé entre les entreprises françaises et l'Etat du Cameroun. 

Qui veut chasser la France du Cameroun ? Les multinationales françaises seraient - elles en sursis au Cameroun ? 

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