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© Source : Le Jour
- 09 Nov 2020 11:59:00
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CAMEROUN :: Yondo Black : “Engager sans délai un vrai dialogue inclusif” :: CAMEROON
Quand on en arrive là, de deux choses l’une, ou l’on est encore des êtres humains doués de raison, avec des balises qui fixent jusqu’où sur le plan social, on peut aller, alors , on doit se dire : l’heure est grave et appelle plus que jamais, que nous nous retrouvions de toute urgence, sans aucune forme de procès, autour d’une même table pour faire le point, car il y va d’un Etat comme il y va de la vie d’un homme, du nécessaire bilan de santé, faire le point de la manière la plus franche, sincère, loyale et chevaleresque à la place des petits débats que nous offrent en spectacles nos télévisions où les acteurs en sont encore et toujours au niveau de vouloir justifier l’oeuvre ou les oeuvres réalisées par le Président Biya après ses 38 ans d’un règne sans partage, à estimer en valeur le chemin parcouru quant à l’exercice des libertés et droits fondamentaux.
S’il fallait un élément supplémentaire pour marquer la gravité de la situation après la mort de milliers de Camerounais, dont des âmes innocentes, la destruction du tissu économique, la paupérisation des populations déshumanisées et vouées à l’errance, nous y sommes avec l’enlèvement d’une haute Autorité morale qui a eu à porter le message de la paix au début de cette crise. Combien d’actes répréhensibles, combien de morts faudrat-il encore, pour que Paul Biya entende raison, redescende parmi les mortels et prenne enfin ses responsabilités ? En quelle langue faudra-t-il lui parler pour qu’il prenne la mesure de la situation ?
L’option militaire a largement montré ses limites ; reste donc qu’il faut engager sans délai un vrai dialogue, inclusif, sachant que nous parlons d’un processus qui commence par un cessez- le-feu que seul peut déclarer Paul Biya. Tout le monde aura remarqué la succession de mesures improductives dictées par une absence totale de volonté politique, et l’histoire retiendra que le responsable de la déflagration de notre société c’est encore et toujours Paul Biya. Cet enlèvement du Cardinal Tumi apparaît comme une preuve supplémentaire que les élections régionales annoncées sont pour l’instant sans objet.
Cet enlèvement donne raison à Maurice Kamto qui pense, et a toujours pensé, qu’il faut d’abord ramener la paix, et les conditions de cette paix sont connues de tout observateur objectif de bonne foi et sans parti pris. Sinon on se résout à une fuite en avant qui mène droit dans le mur.
Un Chef d’Etat responsable, connaissant l’importance des pouvoirs qu’il a constitutionnellement, en pareille situation, ne se demande pas qui en face seraient ses interlocuteurs, et de quelle légitimité ils se réclament. Il cherche avant tout et en priorité à ramener la paix pour que vive son pays
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