Synthèse du point de presse du MPDR du Jeudi 23 Juillet 2020
CAMEROUN :: POLITIQUE

Cameroun :: Synthèse Du Point De Presse Du Mpdr Du Jeudi 23 Juillet 2020 :: Cameroon

Nous restons fidèles à notre engagement de donner des nouvelles sur nos activités, essentiellement sur notre déploiement sur le terrain, au moment où nous avons entrepris de faire le tour du le pays en vue de notre implantation effective. Dans le même temps, nous nous prononçons de façon claire, citoyennement et surtout patriotiquement, sur l’actualité nationale et internationale.

En rappel, nous réitérons notre ambition d’être le creuset du rassemblement de toutes nos différences ainsi que de toutes nos spécificités, de toutes nos diversités de même que de toutes nos particularismes et contradictions, de tous nos doutes et de toutes nos attentes et espoirs, de toutes nos réussites et de tous nos échecs, de toutes nos qualités et de tous nos défauts, de tous nos rêves et de toutes nos ambitions. Nous voulons être, rester et demeurer le Cameroun vivant et debout, tout le Cameroun et pleinement le Cameroun, avec tout ce que la nation de positif et de plus précieux que sont ses populations et ses richesses, et avec tout ce dont elle souhaite et recherche passionnément, la paix. Rien ne nous découragera, rien ne nous arrêtera et rien ne nous détournera.

I - Concrètement, au plan interne

Après les régions du Littoral, du Sud et du Centre où nous avons été accueillis avec ferveurs et encouragements, nous avons porté le message dans la région de l’Ouest où nous avons rencontré les autorités administratives et les dignitaires traditionnels. Comme vous pouvez le deviner tous, cette étape était d’une certaine importance. D’abord parce que cette région tient un rôle entièrement à part dans le passé douloureux des nationalistes Camerounais pour la quête de l’indépendance et de la dignité de notre pays, ensuite parce qu’elle est seule à avoir été interpellée avec franchise, affection, sincérité, urgence, solennité et un maximum d’autorité par le Chef de l’Etat, pour un engagement ferme, honnête et conséquent dans la construction de notre pays : « Le Cameroun se fera avec l’Ouest ou ne se fera pas ». Extrait du discours de Bafoussam en 1991.

Au-delà des personnalités habituelles dans la hiérarchie administrative et traditionnelle, Gouverneurs, Préfets et Rois, trois symboles forts ont marqué notre présence dans la région.

- Le dépôt d’une gerbe de reconnaissance sur la tombe du Martyr Ernest Ouanjié, dernier président de l’UPC, suivi de la lecture de la loi n°91/022 du 16 Décembre 1991 portant réhabilitation de certaines figures de l’histoire du Cameroun, voulue par le Chef de l’Etat. Cette loi constitue en effet le tout premier acte de réconciliation nationale depuis l’indépendance du pays en 1960 et les drames qui l’ont précédé.

- Les échanges avec le Chef supérieur Bamougoum, jeune Roi éveillé et brillant, là même où fut créé l’Association LAAKAM le 23 Mars 1991. Nous lui avons renouvelé le serment de fidélité aux recommandations des Rois quand au dialogue, la paix, la solidarité, le respect scrupuleux des institutions, la coexistence pacifique et la recherche permanente de la concorde avec toutes les autres composantes ethniques et socioculturelles de notre pays.

- L’hommage à un Camerounais d’exception, un patriote, un intellectuel extraordinaire, un grand homme de dialogue et un génie multidimensionnel, le Dr Adamou Ndam Njoya, suivi de la présentation des condoléances à son épouse, l’engagement auprès de son fils héritier à préserver sa mémoire, puis le dépôt d’une gerbe sur sa tombe, en témoignage éternelle de reconnaissance de sa valeur ainsi que de son œuvre immense.

Il importe de souligner spécialement, l’accueil chaleureux que nous a réservé l’honorable Hermine Patricia Ndam Njoya, veuve pleine de dignité de l’illustre disparu, femme de culture et femme politique accomplie, douée de renseignements et d’enseignements historiques et sociopolitiques extraordinaires. Elle nous a accordé le privilège d’une visite guidée du palais du phénoménal Njoya Arouna, dorénavant transformé en musée impeccablement entretenu. Ce haut lieu intègre la salle suprême et chargée d’émotions, où se tinrent les entretiens en vue de la réunification du pays en 1961, d’où les accords ou les arrangements/ententes, de Foumban.

Obéissant aux préparations pratiques ayant précédées notre tournée, des échanges très importantes ont été conduites avec sa majesté POUOKAM MAX, Roi très alerte des Baham, en son palais. Ce dernier se fera le messager, en compagnie du Roi Bamougoum, auprès des autres dignitaires de l’Ouest lors de leur prochaine rencontre, pour notre initiative en faveur du dialogue et de la réconciliation.

Enfin, nous devons noter que le Sultan étant diplomatiquement retenu à Douala, les échanges prévus avec lui n’ont pas eu lieu. Néanmoins, la forte délégation du MPDR composée de six personnes en dehors du président, de sept chaînes de télévision et de trente journalistes, a été reçue au palais par le chargé des affaires culturelles qui a organisé une visite extérieure du nouveau et impressionnant musée des arts, civilisations et cultures du peuple Bamoun. Ce chef d’œuvre nous a permis de féliciter vivement le Roi Ibrahim Mbombo Njoya, et d’insister à nouveau sur la dimension exceptionnelle de la culture et de la place prestigieuse du Cameroun

dans le monde. Il faut tout simplement être fier d’être Camerounais, et tout faire pour préserver l’image d’un pays solide et solidaire, après la découverte de tels trésors sortis de notre génie.

De nombreuses autres personnalités et souverains nous ont reçu en audience, et les entretiens ont été dans l’ensemble très fructueux et encourageants.

D’une seule et même voix, avec une égale fermeté et une clarté sans faute, nous avons entendu des recommandations solides. Les Rois surtout, se sont faits forts et solennels à propos.

L’Ouest n’est pas et ne sera jamais dans le désordre.

L’Ouest ne veut pas voir le pays reculer et basculer dans l’horreur de la division

L’Ouest tient à l’unité nationale et en appelle à tout le monde pour soutenir le dialogue

L’Ouest milite et aspire pour une société qui rassemble toutes les filles et fils du pays

L’Ouest encourage tous ceux qui font la politique, à tout mettre en œuvre pour préserver la paix, la concorde, le respect des lois et des institutions, ainsi que des emblèmes du pays, à l’intérieur comme à l’extérieur.

A cet effet, nous avons, faisant écho à la déclaration du Chef de l’Etat selon laquelle « le Cameroun se fera avec l’Ouest ou ne se fera pas », soutenu pour notre part, que,

« L’ouest avancera et se développera avec le dialogue et par le dialogue dans l’ensemble Camerounais, ou n’avancera pas et ne se développera pas ».

Nous voulons que l’histoire retienne cette déclaration comme, la déclaration solennelle et capitale de Bafoussam, une déclaration qui est sans concession, qui doit traverser les temps et transcender toutes les expressions sectaires et volontés partisanes.

Nous avons ainsi, souligné la responsabilité centrale de l’Ouest dans la stabilité et le maintien de la paix dans notre pays, eu égard à la forte présence de ses ressortissants aux quatre coins du pays où ils sont établis, vivent, prospèrent et s’intègrent jusqu’à accéder parfois, à des titres et des privilèges traditionnels réservés aux autochtones. Les filles et fils de l’Ouest ont un intérêt premier et majeur pour la paix, donc pour le dialogue et la réconciliation.

Nous avons solennellement invité les parents de l’Ouest, à recommander le retour au pays à leurs enfants qui représentent la très grande majorité de la diaspora, en les invitant par ailleurs, à s’abstenir des actes violents, dégradants et condamnables qui ternissent l’image du Cameroun et portent gravement atteinte à ses emblèmes, ainsi qu’à l’image de ses institutions et de ses dirigeants. Nous avons à ce propos insisté sur le fait que le Cameroun demeure nôtre, et pas pour quelqu’un d’autre.

S’agissant de l’actualité nationale, nous suivons avec regrets et peine, les développements dits des recrutements monnayés à l’ART attribués au nouveau PCA ainsi que d’autres conduites en violation des textes règlementaires. Nous exprimons par conséquent le vœu que des enquêtes transparentes et solides soient menées sur cette affaire, suivies de mesures correctives fortes et un judicieux rappel à l’ordre.

L’affaire ART constitue sans aucun doute, l’événement fédérateur qui bat en brèche tous les discours sectaires et cruellement haineux, dont la principale caractéristique est l’indexation maladroite des régions, des clans, voire des communautés tribales spécifiques, dans la recherche des responsabilités sur les déviances qui formulent éventuellement notre mauvaise gouvernance. Nous saisissons donc l’occasion pour rappeler, ce qui rentre dorénavant dans l’articulation de notre profession de foi, l’évidence ci-après :

Nous sommes tous, individuellement et collectivement, responsables de l’état des lieux de notre pays, et c’est solidairement et honnêtement, que nous devons procéder à une autocritique collective pour mieux prendre la mesure des enjeux, mutualiser les volontés, positives, accepter notre bilan, reconnaître, valoriser et préserver les acquis pour avancer réellement en nous tenant fermement la main.

Sur la conduite de la stratégie gouvernementale de riposte face au COVID 19, nous continuons à faire confiance aux autorités de notre pays, et à les encourager à mieux faire, à faire toujours plus et à faire preuve d’ingéniosité, d’anticipation et de promptitude. Nous prenons acte de la réponse du gouvernement suite aux dénonciations du Député Jean Michel Nitcheu du SDF, et encourageons toutes les clarifications qui apportent plus de transparence pour une information honnête et en temps réel de l’opinion.

Enfin, nous invitons à nouveau les acteurs politiques ainsi que les leaders d’opinion de tout statut, à faire preuve de patriotisme, en évitant les discours, déclarations et comportements inutilement vexatoires, provocateurs et susceptibles de troubler les perspectives de dialogue et de réconciliation. Ceci n’empêche pas la poursuite des divers agendas de demande et de revendications pacifiques, constructives et sereines, pour l’exigence des réformes.

II - Au chapitre international,

Le MPDR invite tous nos partenaires diplomatiques, à maintenir tous les canaux de communication avec notre pays. Nous leur demandons de nous faire confiance, et les exhortons à s’impliquer honnêtement, sérieusement et pleinement auprès de nos dirigeants, avec l’accord et l’assentiment expresses de ces derniers, pour la recherche de solutions idoines en vue d’apaiser, de gérer et de remédier directement ou indirectement, aux situations difficiles que nous traversons.

A ce propos, nous nous félicitons de la sérénité qui a caractérisé l’audience de fin de mission, que le Chef de l’Etat a accordée à l’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique, et souhaitons que la coopération entre les deux pays, soit plus rangée dans le couloir du consensus à la fois sur les méthodes, les jugements et les perspectives heureuses, que sur des incompréhensions et des doutes résultant d’une mauvaise ou d’une insuffisante appréciation des événements et des acteurs politiques.

En Afrique, nous nous réjouissons de la relative maîtrise de la situation politique et diplomatique dans la sous-région d’Afrique centrale, et le raffermissement des institutions de la coopération malgré la pandémie du COCID 19. Nous suivons avec un grand intérêt, les premiers pas de la transition au Burundi, et restons vigilants sur l’évolution complexe des rapports entre les alliances au pouvoir en RDC.

En Afrique de l’Ouest, le MPDR fait confiance aux autorités maliennes et ivoiriennes, pour réussir à gérer au mieux des intérêts supérieurs de leurs pays, les douloureux moments qu’elles traversent. Nous nous félicitons en effet de la promptitude de l’implication de la CEDEAO, par des initiatives soutenues de médiations et de bons offices. Nous nous inquiétons néanmoins des radicalismes de rue inappropriées qui surgissent au Mali, et craignons la résurgence du discours calamiteux de l’Ivoirité en Côte d’Ivoire, des exemples à éloigner de notre pays.

III - Pour l’implantation du MPDR, les CPM

L’engouement des populations par une adhésion massive à nos idéaux de dialogue et de réconciliation, est au-delà de ce que l’on aurait pu prévoir, et témoigne de l’attente qui existe partout dans le pays. Les appels sont tout simplement débordants et frisent une forme de famine de la paix. Nos compatriotes expriment leur lassitude face aux invectives et aux pressions ethniques dont ils redoutent les fâcheuses et inacceptables conséquences. Ce qui est valable ici, l’est également à l’étranger avec une diaspora de plus en plus consciente, et soucieuse de préserver la paix dans notre pays, en dépit des critiques acerbes qui ne peuvent s’expliquer que par une profonde affection et des sentiments nostalgiques et affectifs mal vécus.

Toutes les régions sont dorénavant mobilisées et pratiquement engagées à œuvrer pour le dialogue et la réconciliation dans les rangs du MPDR.

Nous rappelons à cet effet que les Comités Populaires de Médiation (CPM) qui constituent les structures de base du Parti, peuvent être constituées partout, et par n’importe quel citoyenne et citoyen. Il suffit pour cela, de prendre l’attache de nos responsables de la communication chargés d’orienter, de conseiller et de superviser les opérations :

697 066 059 (Toutes les régions)

698 932 502 5 (Centre)

677 251 810 (Littoral)

696 112 629 (Grand Nord))

677 276 269 (Sud – Est)

693 089 562 (Littoral)

699 589 574 (Ouest)

677 925 547 (Ouest et Nord Ouest)

00336 51 87 67 73 (Europe)

Toutes les informations seront gracieusement fournies à chaque expression concrète, de volonté citoyenne et patriotique.

A ce propos, nous rappelons que nous ne sommes ni une agence pourvoyeuse d’emplois, ni une officine de distribution de crédits, encore moins un cadre de relance pour des personnes axées sur le discours tribal et des désirs de vengeance. Il n’y a pas de village au MPDR, il n’y a que le Cameroun, et seulement le Cameroun. Il n’y a pas d’autres ambitions et de travail chez nous, en dehors du dialogue, de la réconciliation et de la paix. Ne venez pas si vous voulez retrouver votre village, ou si vous voulez devenir célèbre par le radicalisme, le mensonge et l’invective.

IV - Pour nos prochains déploiements,

Le programme sera communiqué opportunément.

S’agissant des relations avec les autres formations politiques, Nous allons dès demain, leur commencer à adresser des demandes de rencontres pour des concertations utiles et dans un esprit patriotique. Nous le ferons dans un esprit d’humilité, et disposés à nous plier, à nous soumettre en tant que de besoin pour faire passer le Cameroun avant toute chose. Nous ferons, ferons des concessions nécessaires, pour taire tous les égos, pour que cela soit possible. Nous le ferons pour expliquer et préciser nos buts et objectifs pour notre pays, notre sens du dialogue et notre disponibilité à œuvrer dans n’importe quel cadre, à n’importe quel moment, pour faire triompher le dialogue et la réconciliation. Nous le ferons aussi pour apprendre, pour demander conseil et nous enrichir des expériences des uns et des autres./.

Le Président, Médiateur Universel

SHANDA TONME

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