GESTION DE LA MAIRIE DE NJOMBE-PENJA : L’inéluctable descente aux enfers
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L’Arrondissement de NJOMBE PENJA dans le MOUNGO est fascinant à plus d’un titre. Le voyageur qui prend la route de l’Ouest ou du Nord-Ouest a toujours été fasciné par les fruits qu’offre le marché de NJOMBE ou celui de PENJA à longueur d’année. On est tout autant fasciné par les carrières de Pouzzolane et les multiples camions les transportant pour Douala, capitale économique du Pays. Njombé, c’est aussi l’Hôpital Saint Jean de Malte qui offre un plateau Technique impressionnant. Quand on parle de cet arrondissement, on pense aussi à la PHP, véritable mastodonte de l’industrie agroalimentaire au Cameroun, porte étendard de la banane camerounaise à l’Etranger.

Mais NJOMBE PENJA, c’est aussi et surtout Paul ERIC KINGUE, ce bouillonnant Homme Politique revenu Maire en 2020. Qui ne se souvient de son premier et éphémère mandat en 2008 à la Mairie de la ville, où, en pleine crise sociale de février, et au lieu d’agir pour l’apaisement des populations, le Maire s’était transformé en Reporter de guerre, pour inciter ses populations à la casse, avec pour conséquences qu’il ne put achever son mandat d’alors. Chassez le naturel, il revient toujours au galop, dit-on souvent. Douze années plus tard, alors qu’on croyait qu’il avait retenu la leçon, le Maire de NJOMBE PENJA revient à la charge avec un populisme à la Nicolas MADURO, excitant ses populations à travers les réseaux sociaux et ses très fréquentes apparitions dans les médias. Faisant fi de la continuité du service public, le Maire a rompu presque tous les accords passés par ses prédécesseurs conduisant inéluctablement ses populations à une misère prochaine. Ainsi, outrepassant parfois ses droits, Monsieur Paul Eric KINGUE a suspendu l’exploitation des carrières de pouzzolane dans sa commune, privant sa structure de substantiels revenus et mettant en chômage de nombreux jeunes qui y travaillaient.

Abus de pouvoir ?

D’autre part et dans un discours lénifiant, le Maire s’est attaqué à l’une des plus importantes structures de la PHP, le FARE TRADE, espèce de Mutuelle des Personnels, dont les énormes moyens permettent d’agir pour le bien des populations. Comme cela a toujours été le cas, FARE TRADE, qui a un bureau élu au sein de ses Délégués, répertorie les besoins des populations en construction des salles de classes, églises, forages, électrification, centre de santé…. La MUTUELLE choisissait alors ses domaines d’intervention en fonction des moyens alloués et sélectionnait les partenaires qui réalisaient les projets. L’enveloppe consentie pour la Mairie de NJOMBE PENJA, oscille généralement entre 700 et 800 millions de francs CFA.

Cette année malheureusement, dès son arrivée le Maire a mis un véto aux réalisations de FARE TRADE, en exigeant que lui soit réservée l’exclusivité de passation des marchés issus des fonds des employés ! Ce qui naturellement ne pouvait pas être accepté par les travailleurs. Agissant dans la manipulation, le Maire, dans ses multiples sorties fait croire que le bureau de FARE TRADE surfacturait ses réalisations, faisant croire par exemple que la construction d’une salle de classe était facturée à 19 millions de francs CFA. Que faux rétorquent les membres de FARE TRADE qui nous renvoient aux bénéficiaires de ces projets comme les écoles et lycées de la commune, qui savent bien que la salle de classe est construite, équipée de 30 tables bancs, à 9 millions de francs CFA. Ainsi, dans ce bras de fer d’orgueil qu’il a entrepris avec FARE TRADE, le Maire de la Commune de NJOMBE PENJA a fait perdre des investissements de l’ordre de 700 millions de francs cfa cette année, que la MUTUELLE a orienté vers d’autres Communes moins belliqueuses comme LOUM et MANJO, qui se frottent les mains pour cette manne qui leur est tombée du ciel.

Tous ces faits permettent de rappeler la fonction de Maire dans une ville, de surcroit en zone rurale. Nous avons vu en son temps l’ancien Maire de BAGANGTE, Célestine KETCHA COURTES, faire des pieds et des mains pour attirer des partenariats en vue de développer sa localité et compléter ainsi l’action de l’Etat sur le terrain. Pendant que les populations d’ESEKA se réjouissent des actions de leur nouveau Maire, à NJOMBE PENJA, c’est une escalade (une fois encore et de trop) que le Maire engage avec les partenaires de développement, avec en toile de fond, la gestion et la passation des marchés. Et comme toujours dans ce genre de cas, le Maire joue à la manipulation en se faisant Héros défenseur de’’ses populations contre l’exploitation abusive de ses richesses par les opérateurs économiques’’.

Insubordination

Tant aussi inconfortable que ce dernier a reçu une correspondance en mai dernier du Délégué Départemental des Mines du Moungo, lui rappelant les pertinentes dispositions du Code Minier et l’invitant à laisser exercer les exploitants de pouzzolane, détenteurs d’agréments dument signés par le Ministère des Mines. En retour, le Maire s’est livré à une diatribe contre le Délégué qui en a référé au Préfet. Rappelé à l’ordre par le Préfet, le Maire a une fois encore dévoilé ses intentions belliqueuses en répondant de façon irrévérencieuse à l’Autorité Administrative. Une chose est claire, le Maire de NJOMBE PENJA aime à jouer à la VICTIME et a pour seul objectif, défier l’Autorité de l’Etat sur le plan local. Il se dit d’ailleurs à Penja qu’il méprise tellement le Sous-Préfet que ce dernier a préféré faire profil bas. Son discours de déni et de défi de l’Autorité aboutira inéluctablement à un crash avec l’ETAT et dans sa démagogie habituelle, il se passera pour une victime que les pouvoirs publics musellent pour ne pas travailler pour ses populations.

Qu’on se le dise une fois pour toutes, la décentralisation ne signifie pas la Sécession. Paul Eric KINGUE est en train de créer un ’’ETAT’’ dont il se verrait le propriétaire à NJOMBE PENJA. En refusant de respecter de collaborer avec les autorités locales établies, il réaffirme aux yeux de l’opinion qu’il est un dangereux élément à toujours surveiller. Camer.be. De tels agissements de certains élus peuvent justifier la prudence avec laquelle le Chef de l’Etat conduit la Décentralisation dans notre Pays, car pour certains élus locaux, la décentralisation est un prétexte pour diviser le pays et avoir leur ‘’part de territoire où ils règneraient en Maitre absolu’’.

Est-on élu pour résoudre les problèmes des populations ou pour alimenter des polémiques stériles et des bras de fers avec les autorités ? En tout cas, à l’allure où vont les choses, on est en droit de penser que celui qui se faisait passer pour un Ange lors de la campagne, est sur le point de se transformer en démon ces jours-ci pour ses populations. Des établissements scolaires comme le CETIC et le Lycée Bilingue de PENJA qui devraient bénéficier des énormes constructions de barrières et salles de classes, n’auront plus qu’à s’en remettre aux Associations des Parents d’Elèves dont les taux pourraient subir une hausse à la rentrée prochaine. Just WAIT AND SEE

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