« Succession de gré à gré » : Le gros mensonge de M. Kamto
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1 - Les troubadours caquettent et le Chef de l’État travaille. 

Au Cameroun, les troubadours (politiques) sont de retour.  Ils caquettent (ils parlent sans arrêt et de choses futiles). Ils n’ont aucun programme alternatif pour accéder, démocratiquement, à la magistrature suprême. Leur seule ambition pour le Cameroun: écarter du pouvoir, par des raccourcis antidémocratiques (insurrection populaire), celui auquel le peuple souverain, libre et maitre de son destin, vient de renouveler sa confiance, à l’issue d’un scrutin présidentiel libre et transparent. Ils ont une phobie obsessionnelle: les urnes, c’est-à-dire la seule voie légale et légitime qui permet, dans notre démocratie avancée, à un citoyen, remplissant toutes les conditions prévues par la loi, de se hisser au sommet de l’État. Ils n’ont qu’une arme: le mensonge. Ils ont un postulat grotesque: «plus le mensonge est gros, plus les naïfs y croient». Ils s’accrochent désespérément à la sentence sarcastique de Voltaire : « mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose». Heureusement, le peuple camerounais n’est ni naïf, ni puéril. Il est mûr et avisé. Nul ne peut le manipuler. Ces ménestrels moyenâgeux ont un héraut baroque :  M.  Maurice Kamto.  Ce dernier a une poignée de succédanés burlesques. Toutefois, leur rêve se rétrécit, chaque jour, comme une peau de chagrin et leur terreau politique est tombé en quenouille, car il est peuplé de chimères.

Pendant ce temps, le Chef de l’État travaille. Le Gouvernement conduit par le Dr Chief Dion Ngute est au four et au moulin. Toute la Nation a le cœur à l’ouvrage. Les Partis politiques responsables concourent à l’expression du suffrage, ainsi que le stipule la constitution et participent, dans une remarquable union sacrée, à la bataille acharnée contre le coronavirus (une hydre planétaire et délétère), sous la conduite pugnace du Chef de l’État. Le RDPC ne glose point, ni ne pérore. Il quadrille, méthodiquement, le terrain politique. Chaque jour, il rassure les fidèles, persuade l’électorat flottant et s’attèle à convaincre l’électorat hostile par des arguments crédibles. Et lorsque, le moment venu, il engrangera des victoires transparentes, ceux qui sont confinés… 

Dans un manuel de   politique-fiction remettront leur disque usé et préféré: «le hold up électoral ». Et leur champion fantasque s’auto-proclamera, comme à l’accoutumée, «président élu», en suscitant le scepticisme voire le dédain du peuple  Paradoxalement,  c’est  ce  Temps  héroïque  et  névralgique  de notre Histoire que choisit M. Maurice Kamto pour ouvrir une autre page cocasse de son insipide manuel de politique-fiction: «la succession de gré à gré» et «le refus d’une nouvelle élection sans  la résolution politique préalable du  conflit armé  dans  les régions  du  Nord-Ouest  et  du  Sud-Ouest  et  sans  la  réforme consensuelle du système électoral»

2 - «Le gré à gré» successoral est une invention de M. Kamto.

Il a sorti ce canular du magma effervescent et incandescent de son imagination féconde et vagabonde. Ce subterfuge n’existe pas dans notre Constitution. Il ne peut donc être utilisé par qui   que ce soit, a fortiori par le Président Paul BIYA, légaliste pur et dur. Le Chef de l’État est riche d’une solide formation juridique et humaniste, ainsi que d’une expérience administrative et politique inédite au Cameroun. Avec tous et pour tous, il a façonné, obstinément, un État de droit qui fonctionne à l’aune des lois connues de tous et applicables à tous.  L’idée de violer la Constitution ne peut guère effleurer son esprit cartésien et républicain. L’allégation de M Kamto participe donc de la désinformation et du viol des consciences.

Quant à la résolution de la crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest que M Kamto pose comme préalable à toute consultation populaire au Cameroun, elle est en cours, avec tous et pour tous. Le Grand Dialogue National, présidé par M. le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le Dr Joseph Dion Ngute, sur Très Hautes Instructions du Chef de l’État, avait vu la participation constructive des représentants des forces politiques, économiques, sociologiques, intellectuelles et religieuses du Cameroun (y compris les groupes armés et les Camerounais de la diaspora). Les débats furent exhaustifs, francs et sans complaisance. Les invités formulèrent des propositions pertinentes et réalistes, en vue de la résolution progressive de cette crise.  Que croyez-vous que le MRC fît ? Il opta pour la politique de la chaise vide. Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude (précisent les juristes) Pour ce qui est de la réforme du système électoral camerounais que brandit M Kamto, comme une épée de Damoclès, elle passe par un projet de loi ou une proposition de loi, selon les cas.

Au Cameroun, il n’y a pas de loi d’initiative populaire (constitutionnalisme «démotique »). Nous sommes dans un régime de démocratie représentative. Cela signifie que les citoyens s’expriment directement, en matière de Droit constitutionnel, soit par l’élection de leurs représentants, soit par voie de référendum. On ne peut donc pas être volontairement hors du Parlement et exiger une « réforme consensuelle du système électoral ». Évidemment, si l’on dirige un Parti sans majorité au Parlement et, qui pis est, si ce Parti n’a ni député, ni sénateur, comment pourrait-il faire voter une proposition de loi ?  Le président élu… du MRC veut une chose et son contraire (refuser d’aller aux élections législatives comme il le fit en février 2020 et vouloir réformer le système électoral camerounais).  Il viole allègrement le principe aristotélicien du tiers-exclu: «À ne peut pas être égal à non A». Où est la logique? Aux calendes grecques.   

3 - Il guette, quête et végète.

Encore une fois, M. Kamto guette et quête le regard affectueux voire compatissant du peuple camerounais.  Au grand dam du «tireur de pénalty» (qui met toujours le ballon hors des buts), le peuple n’en a cure. Il ne regarde pas celui qui implore, pathétiquement, mais en vain, son regard souverain, et qui, paradoxalement, rejette les urnes. Intrépide et herculéen, le peuple poursuit courageusement, tel un héros cornélien, sa mission patriotique et salutaire, sous la houlette du Chef de l’État. Le président élu … du MRC, lui, prêche donc dans le désert torride de ses rêves loufoques.  Il végète, sans boussole, dans l’empire de ses mensonges.  Il ne se souvient plus du discours prononcé par le Président Paul BIYA à Bafoussam, le 12 septembre 1991, lors de sa tournée dans la province de l’Ouest: «une démocratie ne peut pas confisquer la liberté.  Le pouvoir appartient au peuple.  Personne ne peut se l’approprier par la force ou l’intimidation ou alors, c’est la fin de la démocratie». En ces temps-là, vous souvient-il, M.  Kamto quêtait (implicitement ou non) un poste ministériel auprès du Président Paul BIYA (qu’il juge aujourd’hui, «illégal et illégitime», sans en administrer la moindre preuve juridique).  Il obtint ce maroquin, sans oser contester, pendant tout son « septennat ministériel » (08 décembre 2004 – 30 novembre 2011), la légitimité et la transparence du scrutin présidentiel à l’issue duquel il fit son entrée au gouvernement. Et il ne remit en cause aucun «iota» du système électoral qu’il abhorre aujourd’hui. 

4 - D’où vient l’expression «gré à gré» ?

Maurice Kamto a choisi un substantif qui fonctionne juridiquement dans le lexique économique et commercial. Il convient de rappeler que le lexème «gré» vient du latin (nominatif singulier) «gratus» et plus précisément de l’accusatif singulier «gratum» (évolution phonétique populaire, contrairement à l’évolution savante qui a donné «gratifier», «gratification» etc.). Il signifie «ce qui est agréable», «ce qui fait plaisir», «ce qui est charmant». «mihi gratissimum feceris» (tu me feras un grand plaisir). Quant à l’archilexème «gré à gré», il se rapporte (consécutivement au champ sémantique précédent) à un acte contracté à l’amiable. Il fonctionne surtout dans le lexique économique et commercial. Dans le champ notionnel politique, il est sarcastique et connote un arrangement amical ; émotionnel voire dolosif (dans le génotexte ou texte caché, il renvoie à la «République des copains et des coquins», ce qui n’est pas le cas du Cameroun où le respect de la Constitution est sacré). En effet, notre Loi Fondamentale n’a pas prévu un quelconque «marché politique de gré à gré».

5 - Une ruse sans Muse ni écluse

Je m’en vais maintenant dévoiler (enlever le voile qui cache) la ruse de M. Maurice Kamto. Elle consiste à procéder à ce qu’on appelle, en linguistique, la «concaténation» (du latin «cum» = avec et «catena» = chaine), c’est-à-dire un enchainement des causes et des effets, des éléments constitutifs d’une phrase. Ce mot est proche de « l’attraction modale » (en études latines). Explication: comme, le «gré à gré» économique et commercial connote (sans nécessairement dénoter) un zeste de «copinage» et de «proximité relationnelle» et comme il n’induit pas nécessairement le recours à la concurrence et à la compétition entre plusieurs soumissionnaires, l’on se sert allègrement de ce que les philologues appellent un « glissement sémantique ».  Il s’agit d’introduire, dans le registre politique, un soupçon de « copinage» connoté (sans être nécessairement dénoté) par la grammaire du texte économique et commercial. L’objectif est de couvrir d’opprobre le Président Paul BIYA et son régime avec des apories, des arguties et des procès d’intention.  Mais, une ruse sans Muse ni écluse est contre-productive. Et le peuple le sait. 

6 - «Il ne faut pas jouer avec le Cameroun»

Le Cameroun n’est ni un califat, ni une monarchie, ni une autocratie, ni une oligarchie, ni une ploutocratie. C’est une démocratie avancée. Tel est le credo du Chef de l’État, S.E. Paul BIYA. Et telle est la réalité visible et intelligible. Par ailleurs, au Cameroun, la succession n’est pas d’actualité.  Qui plus est, nous avons un Président de la République qui est physiologiquement, intellectuellement, psychologiquement, moralement pugnace et proactif.  Il tient à la démocratie, comme à la prunelle de ses yeux. Sur ce plan, il n’a de leçon à recevoir de personne.     

Afin que nul n’en ignore, le RDPC rappelle ces propos d’une clarté éblouissante que le Chef de l’État (par ailleurs, Président National du RDPC) avait tenus lors de son message à la Nation, après la visite des provinces, le 11 novembre 1991: «Des élections libres sont le seul moyen qui puisse donner à tous les Camerounais une chance égale de participer à la gestion des affaires publiques. Des élections libres, c’est la garantie du respect de la volonté du peuple.  Au Cameroun, la volonté du peuple s’exprimera à travers des élections libres ». Le futur simple (« s’exprimera ») utilisé par le Président Paul BIYA (qui a étudié le latin, le grec, l’ancien français et, bien sûr, le français moderne et contemporain) a, dans ce contexte, une valeur atemporelle : dans notre pays, la volonté du peuple s’ex- prime et s’exprimera toujours, de manière impérative et irréversible, à travers des élections libres.  Au demeurant, chaque Parti politique légalisé peut investir (selon ses propres modalités) le ou les candidats de son choix à telle ou telle consultation populaire. 

Au RDPC, chacun le sait, « le Président National du RDPC est le candidat du Parti à l’élection à la Présidence de la République (article 27, alinéa 3 des statuts de cette formation politique)». Et ce Président National a un nom: M. Paul BIYA.  Le prestidigitateur qui vient d’accoucher d’un gros mensonge reste paradoxalement muet, comme une carpe, sur les questions élémentaires et incontournables en sciences, sociales à savoir les 5 W: who (qui?), what (quoi?), where (où?), when (quand?), why (pourquoi ?).  Le Camerounais lambda, goguenard, s’exclame, éberlué et abasourdi : «tout ça, pour ça?».

Et l’avertissement du Président Paul BIYA est apodictique: « ceux qui passent leur temps à critiquer nos options et nos actions, qu’ont-ils réellement proposé comme solutions de rechange? Vous les connaissez tous… Ils parlent de choses qu’ils ne connaissent pas et ne comprennent pas.… Et, comme par enchantement, ils prétendent tous être devenus de grands hommes d’État. Il ne faut pas jouer avec le Cameroun ». (Message à la Nation, à la veille de l’élection présidentielle.    Yaoundé, le 10 octobre 1992).  Seule réaction présumée et subodorée du MRC : silence ! Le «président élu» est confiné… dans son manuel de politique- fiction. Il prépare son prochain mensonge.

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