VIOLENCES ÉLECTORALES: Flou autour de la mort d’au moins 3 personnes non-loin de Foumban
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Avec au moins trois morts sur le carreau, la localité de Koupa Matapit située en banlieue de Foumban (Département du Noun) a été le théâtre d’une scène particulièrement violente lors des élections municipales et législatives couplées de ce 09 Février 2020.

Des personnes qui se font littéralement découper à la machette par des individus dans un village devant une assemblée hurlante mais qui ne s’y oppose pas outre mesure, la scène filmée par plusieurs autres individus avec leurs téléphones portables. Des images d’une atrocité évidente mais qui finissent sur les réseaux sociaux.

D’après plusieurs témoignages documentés, notre rédaction confirme le décès d’au moins trois personnes, le flou régnant encore sur les conditions du décès du quatrième individu que certaines sources impliquent également dans cette scène effroyable.

Nos témoins assurent que les trois personnes assassinées (des hommes de confession musulmane) auraient été prises à partie par leurs voisins du village pour avoir demandé avec insistance aux populations de voter pour les listes du RDPC leur parti (au pouvoir au Cameroun) dans un département acquis de façon séculaire à l’UDC (Union Démocratique Camerounaise) que conduit Adamou Ndam Njoya, originaire de la localité.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, devant la foule rassemblée dans une place du village, les trois infortunés militants auraient été sortis de leurs domiciles et tués à coups de machettes, sans autre forme de procès. Leurs dépouilles ont d’ailleurs été enterrées ce lundi 10 Février 2020 selon les rites musulmans. Un quatrième individu aurait pour sa part été gravement atteint dans ces échauffourées avant lui aussi de succomber à ses blessures dans le champ où il s’était réfugié.

Les affrontements lors des échéances politiques sont légion dans ce département depuis le retour de la démocratie au Cameroun en 1990 et surtout depuis qu’Adamou Ndam Njoya, cousin d’Ibrahim Mbombo Njoya l’actuel Sultan des Bamoun conteste à ce dernier son accession au trône et qu’ils sont opposés en politique, l’un fondateur de l’UDC et l’autre, membre influent au plus haut niveau du RDPC.

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