Graves menaces contre des candidats au double scrutin
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Plusieurs leaders politiques et certains candidats sont de plus en plus menacés à cause de leur volonté de participer aux élections du 9 février prochain.

C’est par un tweet que Cabral Libii Li Ngué a réagi à une situation qui prévaut actuellement à l’approche des élections législatives et municipales. Mardi 15 janvier 2020, le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) s’est exprimé sur son compte Tweeter pour s’indigner des attaques dont ses militants et lui font l’objet depuis quelque temps déjà. « Visiblement, je serai plus attaqué aux Législatives qu’à la présidentielle... C’est une véritable coalition qui se constitue en face », dénonce celui qui est arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2018.

Cette réaction tombe comme un présage au climat politique dans lequel pourrait se dérouler la campagne électorale qui va précéder le double scrutin du 9 février. En effet, les appels au boycott de certaines formations politiques accompagnés de railleries et de discours haineux envers celles qui sont en lice, commencent à pleuvoir de toutes parts. Certains opposants se liguent contre ceux de leurs congénères qui ont choisi la voie des urnes, et les échanges sont loin d’être courtois.

Les réseaux sociaux sont le médium le plus utilisé pour véhiculer ces discours, notamment Facebook. Ici, le dénigrement est roi, entre ceux qui prônent le boycott et ceux qui entendent aller à ces élections. Avec des relents de tribalisme dans les discours. On s’achemine donc vers un remake du spectacle servi aux Camerounais lors de la campagne électorale pour la présidentielle d’octobre 2018. L’intolérance avait ravi la vedette aux principes de la démocratie, faussant même le débat politique.

Cette fois, pour certains cas, certaines menaces sont plus graves. L’exemple type est ce que subit depuis quelques semaines le Social Democratic Front (SDF). Deuxième formation politique du Cameroun au regard de sa représentativité au Parlement et dans les conseils municipaux, le parti de Ni John Fru Ndi a par exemple vu une quarantaine de ses militants et candidats être pris en otage par des milices armées pro-sécessionnistes dans les régions anglophones du pays. Les menaces de ces mêmes groupes sont multiples. Le portail des camerounais de Belgique (@camer.be). « Mes collègues dans le Nord-Ouest sont dans une situation particulière. Mais, ils sont nombreux à avoir décidé de ne pas céder à la terreur (…).

La question qui se pose est de savoir si la République doit rester débout ou si elle doit céder face aux artisans de la terreur. On aurait souhaité que le contexte sécuritaire soit tout autre. Que les gens puissent exercer en toute liberté leur droit de vote », a répliqué le Chairman. De leur côté, les pouvoirs publics promettent des représailles aux fauteurs de trouble. Au cours de la Conférence des gouverneurs des régions tenue les 13 et 14 janvier, le ministre de l’Administration territoriale est revenu sur la nécessité pour les pouvoirs publics, notamment les autorités en charge des questions de sécurité, de prendre les mesures adéquates pour assurer le bon déroulement des opérations électorales.

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