ETONDE ETONDE appelle au boycott des élections
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CAMEROUN :: ETONDE ETONDE appelle au boycott des élections :: CAMEROON

A Deux mois du double scrutin au Cameroun l'opposant camerounais Etonde Etonde président des DREAMERS appelle au boycott du double scrutin du 9 février 2020 au Cameroun.

Il déclare :'' les conditions déterminantes pour des élections crédibles et acceptés par tous ne sont pas encore réunies, l'Etat d’urgence dans les régions séparatistes , le couvre-feu à l'extrême Nord et à L'Est... Division, de violentes contestations sociales depuis des décennies. Le divorce entre le peuple
Camerounais et ses dirigeants est prononcé. Emeutes, Le Cameroun vit l’une des plus violentes contestations sociales que le pays ait jamais connues depuis des décennies.
Un bilan des ONG faisant état de plusieurs milliers de morts au cours de ces troubles.《Nous sommes en guerre contre un ennemi puissant, implacable, qui ne respecte pas son peuple, rien ni personne. Un régime répressif et dictatorial qui est près à tout pour resté aux affaires. Avec son élite traditionnelle qui s'embourgeoise au péril des milliers de morts au Nord Ouest, Sud Ouest , Extrême Nord et l'Est du Cameroun, qui est prêt à faire usage de la violenceet de la délinquance moderne sans aucune limite »

Etonde Etonde, Modestement en tant que président des DREAMERS que je suis (ÉTONDÈ ÉTONDÈ) trouve que pour le prochain double scrutin, les conditions déterminantes pour des élections crédibles et acceptées par tous ne sont pas encore réunies. Outre ces problèmes techniques, la confiscation des récépissés de plusieurs partis politiques par Atanga Nji, l'actuel MINAT, afin d'empêcher leur participation au double scrutin, les listes électorales, il serait difficile de parvenir à des élections crédibles, sans maîtriser certains aspects politiques de cette élection. L’exclusion de certaines formations politiques et candidats de l'opposition en rendant la constitution de leur dossier impossible pourrait faire revivre au Cameroun la période des grandes crises politiques. A l’allure où évolue la situation, le boycott de ces élections municipales et législatives risque à nouveau de devenir une formule magique pour débloquer l’impasse ceci est notre position. Et avec ce boycott, un accord politique s'impose pour un nouveau calendrier électoral en tenant compte de l'avis de la vraie opposition DREAMERS et les partis désireux de s’unir pour l’intérêt général....Ces élections très attendues et à haut risque je dois le préciser, se tiendront au Cameroun.

Nous, DREAMERS publions en ce jour, une note à l’attention de la Communauté nationale et internationale, qui détaille les actions qui doivent être entreprises de toute urgence pour garantir la tenue d’élections crédibles le 09 février 2020. Beaucoup doit encore être fait pour garantir la tenue d’élections véritablement transparentes, inclusives, libres et pacifiques. Conditions basiques insatisfaites aujourd'hui par le Cameroun. Cette note vise à mettre en avant les conditions qu'il faut satisfaire hic et nunc pour la bonne tenue des élections du 09 fevrier 2020 sur l'ensemble du territoire camerounais, pour rendre plus crédible le processus électoral, permettre la ré-ouverture de l’espace civique et politique et éviter une contestation des résultats des votes qui pourrait mener à des violences à même de déstabiliser gravement le pays et la sous-région d'avantage. Les DREAMERS font une série de propositions et de mesures à prendre, détaillées à la fin de la présente note, qui pourraient contribuer à remplir les conditions de la tenue d’élections crédibles et prévenir l’éclatement de violences électorales de grande ampleur. Ainsi que un apaisement des deux grandes crises à savoir l'Extrême Nord et la partie Anglophone du Cameroun.

1. Apaiser les tensions politiques et créer lesconditions d’un processus électoral crédible

Près de deux mois avant les élections prévues 09 février 2020 prochain, très peu des conditions requises à l’organisation de scrutins transparents, inclusifs et crédibles sont remplies. Le refus d'Atanga Nji de délivrer les récépissés aux partis politiques en attentes de légalisation et les défis logistiques et techniques auxquelles font face les autorités, dans un contexte politique déjà extrêmement tendu. Ci-après sont détaillées les principales préoccupations de nos organisations quant au processus électoral en cours. Inclusivité des élections législatives et municipales S'il est un fait que l'organisation de ce double a été une avancée satisfaisante, la liste définitive des candidats a généré des tensions supplémentaires entre les autorités et l’opposition car ces derniers ont verrouillé la légalisation des candidatures via le bulletin Numero 3 et le certificat d'imposition. Les candidats ont été ainsi disqualifiés avant le passage de leur dossier à la vérification par ELECAM et les autorités ont également empêchés des leaders de l’opposition à avoir le temps nécessaire pour mobiliser des financements pour les élections ainsi que certains qui continuent à être en détention où empêché de retourner au Cameroun, Pour de nombreux activistes de la société civile et représentants de l’opposition, l’exclusion de ces candidats est arbitraire et fondée sur des motifs infondés. Elle porte atteinte à l’inclusivité de l’élection et pourrait amener certains groupes d’opposition à en rejeter d’avance les résultats et même boycotter le scrutin du 09 février 2020 tel que le demande déjà les DREAMERS Système de vote et de dépouillement
Le manque de transparence et de confiance dans les systèmes de vote et de dépouillement continue également de cristalliser les tensions. Les partis d’opposition et la société civile ont rejeté l’utilisation exclusive des membres du RDPC, parti au pouvoir, comme les seuls à même de diriger ELECTIONS CAMEROON (ELECAM). Par surcroît certaines zones sont de plus inaccessibles par voie routière en raison de l’insécurité qui y prévaut, les routes sont impraticables, accidenthogènes, socipathes.

Fichier électoral

Le fichier électoral nécessite également d’être rapidement révisé en amont de la tenue des scrutins et demeure, en l’état, impropre à la tenue d’élections crédibles. Près de 2 millions d’électeurs sont toujours enregistrés sans empreintes digitales et possèdent plusieurs cartes d'électeurs au Cameroun . Plus d’un quart a été enregistré en fournissant des pièces d’identités non fiables et pouvant faire facilement « l’objet de détournements ». Près de 5 % des électeurs camerounais ont été enregistrés sans pièce d’identité, et dans l’extrême majorité des cas sans respecter la procédure fixée par la loi électorale. En outre, près de la moitié des électeurs ont été automatiquement enregistrés sur les listes électorales parce qu’ils possédaient une carte d’électeur antérieure, les déplacés internes ne pourront pas voter dans leur région ou leur bureau de vote, j'avais évoqué ce problème déjà lors des présidentielles 2018 et les autorités n'en font qu'à leur tête, alors que la crédibilité de ce fichier électoral a été largement remise en cause. . Plus de 500 000 cartes d’électeurs vierges n’ont pas été restituées par des centres d’enrôlement d'ELECAM et pourraient être utilisées illégalement. Tous ces éléments compromettent la fiabilité du fichier électoral et pourraient mener à des manipulations à même de modifier les résultats des votes. La société civile, l’opposition, jugent que le fichier demande un toilettage exhaustif et jugent que L'Etat du Cameroun n'est pas prêt pour une élection le 09 février 2020 et pas en mesure de garantir des élections crédibles.

Listes électorales provisoires

Par ailleurs, tel que l'exige les règles de l'art, les listes électorales provisoires n’ont toujours pas été affichées dans les chefs lieux des différents localités du pays afin de laisser le temps aux uns et aux autres de s'assurer de leur inscription effective. L’affichage de ces listes provisoires a pour objectif de permettre que des réclamations soient faites avant que les listes définitives ne soient affichées quelques jours plus tard, . Les retards enregistrés pourraient mener à une mauvaise ou non prise en compte des réclamations des citoyens et citoyennes Camerounais et altérer encore davantage leur confiance dans le processus électoral.

Observation des élections

L’observation politique et citoyenne du processus électoral et des élections est essentielle pour garantir la transparence et la confiance dans les résultats des votes. Et de nombreuses entraves au travail d’observateurs locaux ont été rapportées. Ces facteurs risquent de compromettre la tenue d’élections transparentes et crédibles et la reconnaissance des résultats électoraux par les différents partis, la société civile et la population.

2. Agir pour la ré-ouverture de l’espace politique et civique et des élections équitables et libres

Tout porte à croire que les autorités Camerounaises n'ont aucune intention d’autoriser la tenue d’un processus électoral libre, inclusif et crédible le 09 février 2020, où chacune et chacun pourrait exprimer librement son choix sans craindre des représailles où même garantir une vie après les élections où la menace est plus grande . Ci-après sont détaillées les principales préoccupations de nos organisations quant à la poursuite de la répression et de la fermeture de l’espace politique et civique du Cameroun .

Augmentation des violations des droits humains

La situation des droits et des libertés demeure extrêmement préoccupante. Nous enregistrons une forte augmentation des violations des droits humains dans le pays. Les DREAMERS ont recensé 1590 violations des droits humains sur l’ensemble du territoire et un doublement des abus commis par des agents de l’État, responsables de 50% des violations et le reste par des bandes de hors la loi.

Attaques aux libertés d’expression et de manifestation

Les autorités n’ont pas pris les mesures nécessaire pour créer un climat propice à la tenue d’élections pacifiques et libres. Les libertés publiques demeurent considérablement réduites. Les camerounais ne sont toujours pas en mesure de s’exprimer librement ou se rassembler pacifiquement. Manifester pour exprimer son opinion, y compris politique, demeure interdit pour l'opposition. Internet continue d’être régulièrement coupé où perturbé. Défenseurs des droits humains, membres des mouvements citoyens, opposants et manifestants pacifiques continuent d’être victimes de la répression des autorités, notamment de l’usage disproportionné de la force et des arrestations et détentions arbitraires. Les rassemblements pacifiques de la société civile et de l’opposition sont toujours empêchés ou violemment dispersés par les services de sécurité.

Défenseurs et opposants en prison

Plusieurs défenseurs des droits humains et opposants sont toujours emprisonnés et victimes de harcèlement judiciaire j'ai tout récemment levé la voix en plein Dialogue dit national pour obtenir la libération de certains opposants Camerounais.

Médias fermés et journalistes harcelés

La liberté de la presse et d’information est également extrêmement réduite. La politique de répression généralisée des voix contestataires menée par les autorités Camerounaises a en effet conduit à la fermeture de plusieurs groupes de presse (journaux, radios, chaînes de télévision), arrestations des directeurs de publications perçus comme proches de l’opposition ou indépendants. Le manque d'accès équitable aux médias publics, aucune de ces mesures n’a été mise en œuvre. Nous, leaders de l’opposition avions récemment dénoncé l’accès inéquitable aux médias officiels, au profit du seul parti du président Paul Biya le RDPC.3. Prévenir et limiter les violences dans les zones les plus à risque: Extrême Nord, Est, Nord Ouest et Sud Ouest du Cameroun Sur le plan sécuritaire, les violences se poursuivent à l'Extrême Nord, l’Est, au Nord Ouest et au Sud Ouest, en toute impunité par tous les belligérants. Dans ces zones, tout comme dans les grands centres urbains du pays, la situation pourrait rapidement dégénérer si des mesures ne sont pas prises pour prévenir les violences qui pourraient surgir pendant les élections et à la suite de l’annonce des résultats sans exclure toutes les irrégularités.

Zones de conflit

Les citoyens de la partie anglophone sont notamment victimes d’une escalade de violence depuis sans qu’aucune mesure efficace et concrète ait été prise pour faire cesser et prévenir les attaques des groupes armés. Les civils sont tués par des hommes armés non identifiés, en majorité des enfants, et sont toujours portés disparus afin de servir comme outils de pression, objet sexuel ou enfants soldats dans les milices . Des milliers de personnes sont mortes depuis le début de cet interminable conflit qui émane d'un grosse incompréhension et d'une duperie, rattachées aux intérêts égoïstes des ennemis du Cameroun agissant de l'intérieur des deux camps ,et aussi de l'extérieur du Cameroun. Prêchant la haine, la division, le tribalisme, la désinformation, la manipulation, et la propagande de leurs intérêts. Des experts internationaux doivent être mandatés pour mener des investigations . Un rapport qui mettra en avant les abus :meurtres, tortures, mutilations, viols, déplacements des populations, recrutement d’enfants soldats à grande échelle. Tous des crimes pouvant constituer, de l’avis même des experts, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre. La situation est loin de s’être stabilisée. L’insécurité qui prévaut risque fortement de compromettre le bon déroulement des scrutins dans ces régions et l'exercice du droit de votes des citoyens. Désormais, plus de 2,5 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, et plus de 1 000 000 ont fuit dans les pays voisins depuis janvier 2018. De ce constat se dégage aisément la question de leur participation aux élections du 09 février 2020 au Cameroun. Car même loin de nos terres ils restent des camerounais.

Centres urbains

Il faut s’attendre à ce que des violences de grande envergure surgissent pendant et après les élections, notamment si le scrutin n'est pas annulé et/ou les résultats des votes font l’objet d’une forte contestation. Des rassemblements massifs pourraient notamment s’organiser dans les principales villes du pays et être réprimés violemment. Si tel était le cas, cela engendrerait des violations graves des droits humains, principalement à l’encontre des civils.

4. Recommandations aux Autorités Camerounaises

1 Réviser le fichier électoral avant les élections et pour celà annulé la tenue de ce double scrutin 09 février 2020 qui ressemble plus à une parodie qu'à l'exposition de la démocratie ;

Prendre les mesures nécessaires pour garantir l’exercice du droit de vote des Camerounais déplacés et réfugiés

Mettre en place une équipe d’experts internationaux (ONU, UA, UE, ÉTATS-UNIS, FRANCE) afin qu’elle appuie ELECAM et leur permettre de travailler sans entrave.
Concernant la situation des droits humains dans lecontexte pré-électoral, appelle les autorités à : Condamner les violations graves des droits humains commises dans le pays, y compris par les services desécurité, notamment dans les zones de conflit et dans le cadre des élections du 09 février 2020;
Mettre un terme à la répression des rassemblements pacifiques et autoriser les manifestations pacifiques dans l’ensemble du Cameroun ;
Libérer les défenseurs des droits humains, activistes et opposants politiques encore détenus et autoriser le retour sur le territoire camerounais de ceux qui sont contraints à l’exil ; Permettre aux médias privés fermés ou suspendus d’émettre des informations librement et garantir un accès équitable aux médias publics à tous les partis politiques. Concernant l’observation de élections, appeler les autorités camerounaises à : Solliciter le soutien de la communauté internationale et l’envoi d’une mission d’observation

Permettre aux observateurs électoraux locaux, et le cas échéant régionaux et/ou internationaux, d’opérersans entrave sur l’ensemble du territoire camerounais en amont et le jour des scrutins.

II/ Nous allons également prendre des mesures fortes si les conditions pour la tenue d’élections transparentes, inclusives, crédibles et pacifiques ne sont pas réunies avant mi-janvier 2020, notamment :

Convoquer une réunion de haut-niveau du Mouvement DREAMERS et des autres partenaires politiques de l’opposition, et prendre une position publique forte dénonçant les conditions dans lesquelles les élections sont organisées ;

Proposer aux partenaires internationaux des sanctions individuelles ciblées contre les principaux individus responsables de violations graves des droits humains dans le contexte pré-électoral et/ou de faire obstacle à la tenue d’élections transparentes, inclusives, crédibles et pacifiques à une date Ultérieur.

Mettre en œuvre une stratégie de prévention et gestion des violences électorales dans les zones les plus à risque avant, pendant et après les scrutins dans le but de protéger les civils de tout acte de violence.

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