Appel pour une responsabilisation accrue de la presse
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Que faire ? Comment faire ? Que dire ? Comment le dire ? Tout dire ou ne rien dire ? Attendre ou ne pas attendre ? Demeurer neutre ou prudent ?

Telles sont les interrogations et les attentes, qui nourrissent les réflexions sur la presse à cette étape précise, de l’histoire politique et sociale du Cameroun.

Il ne fait plus l’ombre d’un doute pour personne, y compris même les morts, que le Cameroun, notre chère patrie, connaît des moments de tensions, de doutes, d’incertitudes, de souffrances et de dysfonctionnements extrêmes. Violences verbales, accusations et contre-accusations, guerres des clans et des réseaux, déformation des faits, travestissement de la vérité, incitation au meurtre, exacerbations des haines tribales par quelques illuminés et écervelés, dominent dorénavant les prononciations publiques, les débats sur les plateaux de télévision et les billets d’éditorialistes patentés.

Dans ce contexte attristant, effrayant, décourageant et désespérant, la conclusion honnête c’est que des individus cultivent à dessein, l’avènement de la fin du monde. Comme par le passé, des réseaux trop bien en jambes, décrètent le décès du premier des Camerounais, et se masturbent l’esprit pour un changement politique à partir des claviers d’ordinateurs et des écrans de téléphones portables.

Qui a tant intérêt à monter les enchères ? Qui cherche autant et par tous les moyens, à renverser les chaises, les pouvoirs, les codes, les acquis, les statuts, les rôles, les ambitions et les programmations ? Les incidents dans les Raffineries sont légion dans le monde, mais pour une fois lorsqu'il s’agit du Cameroun, la thèse centrale c’est la fin de règne. Les mutineries meurtrières se produisent presqu’au quotidien dans les prisons à travers le monde, mais pour le Cameroun même sans morts, on sonne la fin de règne. La guerre de succession est-elle responsable de l’échec de l’organisation de la CAN et de l’échec à la CAN ? Qui a volé plus que qui, quoi et comment ?

Voilà où nous en sommes aujourd’hui, tout cela porté et vendu à vil prix, par une presse qui n’a plus ni limites, ni frontières, ni mémoire, ni déontologie, et surtout point de tolérance.

La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination lance un appel pressant pour plus de retenue, de lucidité et de mesure dans le traitement de l’information. On ne saurait construire un pays ou promouvoir l’alternance politique sur des braises incandescentes de la haine, du mensonge, de la diffamation et du sectarisme. Une évolution est possible sans le jeu du désastre./.

Yaoundé, le 02 Août 2019

Le Président de la Commission

SHANDA TONME
Médiateur universel

Livre La presse en accusation, Soupçons sur un pouvoir au-dessus de tous les pouvoirs de Shanda Tonme, disponible en librairie et sur ce lien

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