Sociétés de Gardiennage : Le respect des mesures en demi-teinte à Kribi
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Bien que des agents de sécurité arborent la tenue jaune exigée, la seule entreprise locale exerçant dans ce domaine d’activité n’est pas encore en règle.

Le changement s’opère lentement dans la cité balnéaire de Kribi. Les structures de gardiennage en activité dans la ville s’arriment progressivement à la norme. La plupart des agents de sécurité ont laissé leur ancienne tenue et arborent désormais l’uniforme jaune, tel que l’a prescrit en fin août dernier le ministre de l’administration territoriale  et de la Décentralisation (minatd). À Kribi, les observateurs remarquent une volonté de respecter la norme.

«Nous constatons que dans  des structures importantes comme le port automne ou la centrale à gaz, les vigiles sont tous en jaune, bien qu’ils appartiennent à diverses sociétés. Cela fait bonne figure», pense un opérateur économique. Mais il y a encore des efforts à faire pour certains agents postés chez des particuliers ou devant de petites entreprises. «Je vois certains vigiles en poste ici au centre-ville. Ils n’ont pas tous la tenue jaune. C’est notamment les agents de G4S, Dak, Africa et Ocean Security», déclare un responsable de Qhse.

Ocean Security

Toutes les sociétés de sécurité qui opèrent à Kribi ont leur siège hors de la ville, excepté Ocean security, qui assure le gardiennage de proximité. Avec un effectif de moins de 500 agents de sécurité, l’entreprise essaie de se déployer à travers le département de l’Océan, et offre ses services aux industriels tels que les sociétés Hévecam et Socapalm. Cependant, elle n’est pas encore totalement conforme. «On ne peut pas brutalement changer comme le demande l’état. On va aller progressivement, en fonction de la vétusté des anciennes tenues. Au moins la moitié de mes employés ont déjà la tenue jaune. Ils en ont reçu par vague. Il en reste une troisième et vous ne verrez que du jaune», assure le promoteur Jean Célestin Watat. Cet opérateur économique déclare quand même ne pas avoir été informé à temps du nouveau code vestimentaire en vigueur.

«La faute revient au Minatd.  Nous nous venons juste d’être informés de cette prescription. Il n’y a pas eu assez de publicité là-dessus, ni d’ampliation en amont, sinon nous nous serions longtemps conformés. La preuve, je viens de distribuer de nouvelles tenues et d’ici peu, tous mes agents seront en jaune», se défend-il. Toutefois, s’il y a une volonté de sa part d’être légaliste, ce n’est pas le cas de son engagement vis-à-vis du fisc. Une source introduite à l’hôtel des finances de Kribi informe qu’Ocean security n’a pas un dossier fiscal à jour et que le promoteur fait des déclarations, mais ne paie pas ses impôts.

«Nous leur avons fait  plusieurs mises en demeure et bientôt, nous allons les sceller si le paiement n’est pas effectué», indique la source. Des informations que Jean Celestin Watat réfute, bien qu’il reconnaisse avoir reçu ces mises en demeure. «Je sais que j’ai reçu les mises en demeure. Mais savez-vous combien de sociétés les reçoivent chaque jour au Cameroun ? Aucune ne peut fonctionner sans, sinon il faudra toutes les fermer. Par ailleurs, je m’inscris en faux au sujet des impôts.

Nous  payons régulièrement les nôtres. Nous avons un dossier fiscal en règle», martèle- t-il. Cependant, des informations recueillies à la préfecture de Kribi font état de ce que la société de Mr. Watat fonctionne illégalement depuis sa création il y a huit ans et que ce n’est que le 2 septembre 2016 que le promoteur a déposé à la préfecture un dossier de demande d’agrément.

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