SERAIL : Ces postes qui excluent les femmes
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La gent féminine au Cameroun, malgré l’élan de son émancipation, est toujours marginalisée dans la conduite des affaires du pays. Elle est quasiment absente à des postes stratégiques au sein du sérail.

Dans d’autres pays de la sousrégion Afrique centrale et en Afrique subsaharienne, les femmes occupent les sièges déterminants dans leur pays. Au Gabon voisin, Madame Rose Rogombe décédée, a conduit son pays vers une élection présidentielle en aout 2009, après avoir assuré une bonne période transitoire. Au lendemain de la victoire très contestée d’Ali Bongo Ondimba, elle a continué à exhorter les Gabonais dans la préservation de la paix, l’amour et la responsabilité.

En Afrique du Sud, une femme occupe actuellement le poste de présidente de la commission de l’Union africaine. Fati Bensouda, de nationalité gambienne dirige la Cour pénale internationale( CPI) qui juge les chefs d’Etats véreux. Les femmes savent être des modèles de gouvernance lorsque le pouvoir en place leur fait confiance. Les hommes cependant ont toujours déçu par leurs égarements et les autres formes de dérives. Le cas du Cameroun où les femmes n’occupent pas des postes clés dans le sérail.

Dans le gouvernement camerounais, 13 portefeuilles excluent la gent féminine au profit des hommes qui n’ont toujours pas fait preuve de bonne gestion. Il est difficile de concevoir qu’au Cameroun une femme puisse devenir chef du gouvernement afin d’apprendre aux hommes à gérer de manière efficiente les affaires de la nation. Depuis le lancement de l’opération épervier en avril 2006, combien de femmes ministres et directeurs généraux ont déjà été épinglées dans le cadre des affaires d’atteinte à la fortune publique ?

Pourtant, elles sont privées de postes stratégiques à la présidence de la République, au Sénat, à l’Assemblée nationale, au Conseil Economique et social, à la Cour Suprême, au Secrétariat général de la présidence, au Cabinet civil de la présidence, aux Finances, à la Primature, etc.

Pourquoi les zones interdites aux femmes ?

Les femmes en Afrique comme au Cameroun sont victimes des us et coutumes les empêchant de s’épanouir. Lors des cérémonies protocolaires, elles sont totalement absentes sur les places privilégiées.

En dehors de la posture sociale de Madame Chantal Biya, la première Dame du Cameroun, quelques femmes seulement occupent des rangs considérables dans la République. Les nombreux voyages du président de la République à l’étranger imposent aux plus proches collaborateurs du pouvoir l’accueil et l’au revoir à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen.

Au bas de la passerelle, aucune femme ne porte l’étiquette d’une personnalité invitée. Dans les sociétés publiques et entreprises, les femmes occupent des postes liés à leurs compétences, en dehors de quelques exceptions qui dirigent certaines structures.

Elles s’expriment pourtant lors des échéances politiques pour négocier les suffrages auprès des électeurs au même titre que les hommes. Celles qui siègent au parlement et dans les municipalités imposent leur gouvernance sur le triangle national.

Quelques exceptions observées donc: madame Koung à Bessiké, Minette Libom Li Likeng, Marie Thérèse Abena Ondoua, Clémentine Ananga Messina, Rose Dibong Biyong, Youssouf Adjidja Alim, Koulsoumi Atha, Rose Mba Fomundan Acha, Yaou Aissatou, etc. Ces femmes occupent des postes importantes au sein du gouvernement mais qui ne leur accordent pas une place privilégiée pendant les cérémonies protocolaires encore moins une proximité avec le chef de l’Etat. Il en faut pourtant.

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