L’artiste Reezbo  sort « Retour à l’art, riz, culture… », son 1er album solo
CAMEROUN :: MUSIQUE

Cameroun :: L’artiste Reezbo Sort « Retour À L’art, Riz, Culture… », Son 1Er Album Solo :: Cameroon

Vainqueur du Canal d’or en 2006 avec son groupe, le rappeur se produit  le  11 décembre 2015 au Centre culturel camerounais (Ccc) de Yaoundé. « Yoma », single phare de son opuscule auquel a collaboré   Krotal, prône la prospérité du pays par l’agriculture.
 
Excellent gardien de buts dans sa prime jeunesse, Reezbo fait ses classes au Tonnerre Kalara Club de la capitale où il est le premier dit-on,  du quartier Camp Sic Nlongkak à obtenir une licence professionnelle dans l’ancien club de Roger Milla. Parti pour Douala  déclare-il,  après la mort de son père,  la vie précaire qu’il mène,  l’éloigne définitivement des terrains de football. C’est ainsi qu’à ses propres dires, la fièvre du rap l’emporte et le conduit vers Boudor avec qui,  ils vont former le G4 Posey.

Pour ce qui est du nom Ak Sang Grave, apprend-on de la conférence de presse qu’il a donnée le 04 décembre dernier à Yaoundé, a été créé au lycée bilingue d’Essos de la ville éponyme. Mastah Wolfy, Jafah Babah, Tieff, Dar-X et Ebo, dit-on, sont ceux qui constituent le groupe AK  Sang  Grave  « Ils rappaient avec des voix tellement graves et  fortes dites « Hardcore », un rap très engagé et colérique un peu comme le groupe français « NTN », peut-on lire dans l’extrait biographique de Reezbo contenu dans le dossier de presse.

Revenu sur scène après une éclipse de quatre ans, l’artiste a sorti un album solo avec des thèmes liés à l’environnement. Dans cet album, Reezbo interroge l’avenir de la terre natale  par rapport aux générations futures. Ce retour à l’agriculture que prône le rappeur, dans « Retour à l’art, Riz, Culture … », est un appel  à l’endroit des gouvernants, afin que la Terre reste verte et saine. Une terre qui pour le chanteur, soit sans inondations, sans cancers, sans pollution. « Notre planète est en danger et il est temps de prendre conscience », avertit-il.

Dans sa nouvelle aventure musicale, Reezbo fait l’apologie de l’émergence par le biais de l’agriculture et de l’élevage, une manière pour lui d’inciter à retourner à la terre. Aussi des titres tels que « Le chant des champs », ou « Cultivateurs de lettres », structurent-ils son tout premier album solo. « Y a-t-il eu des éclats de voix avec votre groupe AK Sang Grave pour que vous en veniez à  jouer seul ? », lui demandent les Hommes de médias au détour de sa conférence de presse. Réponse. « Pas du tout. Dans la vie, tout le monde est appelé à se battre à un moment ou à un autre. L’artiste camerounais vit dans la précarité aujourd’hui. Il ne peut se soigner ni envoyer ses enfants à l’école. J’ai donc décidé de chercher mon pain. Ce qu’on donne aux artistes comme droits d’auteur et qui est encore fractionné par mille mains, ne veut rien dire », répond-il avec un sourire en coin qui cache mal son amertume.

© Camer.be : Armel Ebellè

Lire aussi dans la rubrique MUSIQUE

Les + récents

partenaire

canal de vie

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo