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© L'Epervier : Alex Zambo
- 09 Dec 2015 08:25:31
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CAMEROUN :: SECTION RDPC DU MFOUNDI II : Comment Fame Ndongo et Séraphin Fouda ont menti au nom de Paul Biya :: CAMEROON
Les deux personnalités respectivement président de la commission régionale et communale ont tourné en bourrique les militants pour faire passer en force une liste disqualifiée par la commission départementale au motif d’indiscipline.
Mobilisation impressionnante des forces de l’ordre autour de la maison du parti Rdpc de Nkomkana, le 1er décembre dernier. On estimait le nombre de policiers et gendarmes à environ 200. La population pas habituée à pareille mobilisation des forces de l’ordre dans ce quartier, se demandait s’il ne se trouvait par hasard pas un terroriste dans leur quartier. Certains ont tôt fait de barricader les portes de leurs maisons, tandis que d’autres ont fermé leurs boutiques. La raison de cette forte mobilisation était la cérémonie d’installation par le président de la commission départementale de coordination, du nouveau bureau de la section Rdpc fruit d’un pseudo consensus post électoral. La maison du parti a été prise d’assaut par une horde d’hommes en tenues. L’instant était semblable à une période d’état d’urgence.
Des militants par millier ont répondu présent au rendez-vous, question de voir de leur yeux ce qui était encore considéré par certains comme un pamphlet. Pour de nombreux observateurs cette forte mobilisation des forces de l’ordre démontrait à juste titre, que les auteurs de cette mascarade avaient des craintes sur la réaction de la population face à ce qu’elle considère comme un holdup. Sinon comment comprendre que pour proclamer les résultats issus d’une élection et procéder à l’installation de nouvelle équipe, la cérémonie qui doit donner lieu à des réjouissances populaires ait plutôt cédé le pas à la peur.
La question est donc de savoir de quoi les auteurs avaient-ils peur ? En effet au moment où les militants de Yaoundé II s’apprêtaient à aller élire, le prochain bureau de la section Rdpc du Mfoundi II, ils ont été stoppés net par un communiqué radio presse qui faisait état de ce que la liste conduite par Mamouda Ali qui avait à la vice-présidence Ngah Koumda Jean Marie a été disqualifiée au motif de « manquement à la discipline du parti ». De quels manquements s’agissait-il ? Toujours est-il que le camp adverse n’avait jamais introduit une quelconque requête de pour dénoncer certaines dérives de la liste conduite par Mamouda Ali. La commission après ses investigations et constats a estimé que cette liste a connu des manquements sur la discipline du parti et décidée de mettre cette liste hors course. Ainsi la seule liste en lice restait celle conduite par Luc Assamba avec comme vice-président l’honorable Paul Eric Djomgoué.
A l’issue des élections, la liste a été plébiscitée. La liste déchue a entrepris manifestations en recrutant des hors la loi du quartier Briqueterie qui munis de gourdins, poignards et pancartes se sont rués vers les bureaux de vote saccageant tout au passage. Les édifices vandalisés, les militants bastonnés. Le groupe s’est ensuite dirigé au palais des congrès pour faire entendre sa voix. Alors que les militants s’attendaient à la grande majorité à des sanctions exemplaires vis-à-vis des meneurs de ce genre de mouvement qui ont été clairement identifiés même si certains ont voulu se désolidariser. Coup de théâtre, en lieu et place de l’installation prévue le 28 novembre à 11 heures selon le communiqué de presse signé du nommé Yomo Alexandre Marie, chargé de mission de la commission départementale, c’était le début d’une longue nuit de batailles et de mobilisation des réseaux.
La fourberie
Des informations en notre possession indiquent que la liste déchue reconnue d’avoir en son sein un homme au pouvoir financier important, serait allée à la rencontre du président de la commission régionale Jacques Fame Ndongo et son adjoint Etoundi Charles Borromée. Des pots de vin et des enveloppes auraient été mis à contribution pour avoir gain de cause. C’est ainsi que dans la nuit du 28 au 29 novembre, une farce de réunion de concertation sera organisée au domicile de Jacques Fame Ndongo au quartier Bastos. Sur place un pseudo consensus sera imposé à la liste conduite par Luc Assamba camer.be sous le fallacieux prétexte que c’est une instruction du président national du parti. Après recherche on a pu se rendre compte preuve à l’appui, qu’il ne se serait jamais agi d’une instruction présidentielle. La corruption serait passée par là et les responsables ont succombé à la tentation. Le nom du président national du Rdpc a été trainé dans la boue par des personnes qui bénéficiaient jusqu’ alors d’une grande considération tant auprès du président de ce parti niveau du concerné qu’auprès des populations. Des questions : pourquoi avoir opté pour un consensus et non une réhabilitation de la liste déchue pour passer lorsqu’on sait que le temps permettait qu’on passe à une élection libre et transparente ? Ceci dans la mesure où la date limite pour ce processus a été fixée au 10 décembre et on n’en était qu’au 29 novembre 2015 ?
Les intimidations de Séraphin Fouda
Au lendemain de ce passage en force ? les militants adultes, jeunes et moins jeunes se sont engagés à organiser des mouvements similaires pour faire entendre leurs voix afin que la circulaire du président national soit respectée. C’est à ce niveau que Séraphin Fouda, président de la commission communale est entré en scène en promettant à tout jeune qui osera se rebeller un séjour long à la prison centrale de Kondengui. Il affirmait alors selon les témoignages, qu’il ferait peser son poids de secrétaire général des services du premier ministre pour les mettre en tôles.
Tribalisme à ciel ouvert
L’arrondissement de Yaoundé II du fait des spécificités liées à sa population cosmopolite a une organisation politique particulière. Dans la composition des listes les autochtones et les allogènes ont souvent fait du cinquante cinquante. C’est-àdire les deux groupes coupent la poire en deux. Mais le nouveau bureau issu du consensus de Fame Ndongo sur les 16 membres qui composent cette équipe, trois membres seulement sont originaires de la Région de l’Ouest. Les ressortissants de cette partie du pays et ceux d’autres régions se disent marginalisés et en appellent à la réaction du président de la République, président national du Rdpc.
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