L’ancien maire de Bafoussam 1er a été élu lors d’un scrutin qui a connu plusieurs couacs. On a frôlé le boycott, lors du scrutin, devant permettre de choisir la nouvelle coordination départementale du Social Démocratic Front (Sdf) dans la Mifi. C’était le dimanche 20 septembre 2015 dans la salle des conférences de la mairie de Bafoussam 2e. 

Le sujet du litige, selon Sukam, le 2e adjoint au maire de Bafoussam 2e, c’est que les militants de cette circonscription se sentaient floués. «On a annoncé ces élections et depuis un mois, nous avons préparé le consensus. Moi-même, je voulais être coordinateur départemental. Mais on s’était entendu pour que Bafoussam 1er prenne la coordination, Bafoussam 3e la vice coordination, et Bafoussam 2e le secrétariat général. Les conciliabules, les menaces et d’autres actions, ont été engagés. Maintenant, ils obtiennent leurs fonctions, et viennent disputer les nôtres. 

Du côté de Bafoussam 1er, le président Deffo Oumbé clame qu’à la dernière minute, ils ont constaté que parmi les cinq postes à pourvoir, il ne devait pas y avoir de femme. « C’est pour cela que nous avons au départ déposé la candidature de celle qui était secrétaire sortante. Mais, cela a créé un problème. Nous avons sollicité qu’elle retire sa candidature et elle a refusé. Devant son obstination, nous nous sommes retrouvés obligés d’emprunter les grands moyens».  Jean Tsoumelou, le président régional, a dû user de beaucoup de tact pour ramener en salle, les délégués électeurs qui pour certains, aveint déjà engagé le
chemin de retour vers leurs domiciles.

En guise de grands moyens le bureau a exigé que les militants électeurs votent ouvertement le candidat préparé pour cette fonction. Pierre Célestin Fofoug qui a été élu secrétaire général avec 99 voix en sa faveur, contre 17 voix pour Bernadette Ngassam Ngamo. Pour cette dernière, « le parti a privilégié les intérêts des hommes en laissant le vote non secret pour qu’elle perde. Juste après, le poste de secrétaire à l’organisation a été bien disputé. Les deux candidats déclarés, se sont retrouvés à égalité avec 56 voix chacun. C’est en scrutant les textes du Sdf, qui dans l’article 12.6 dit qu’en cas d’égalité c’est soit la femme, soit le plus jeune qui est privilégié, que le sieur Ndé, a été choisi au détriment d’Elie Ngompé.

Pour cette coordination élective du bureau Sdf dans le département de la Mifi, sur les 204 délégués attendus, juste 129 étaient présents. Le quorum atteint, les électeurs ont entamé les travaux sans difficulté. C’est ainsi que Cyrille Ngnang a été élu par consensus, comme coordonnateur du Sdf dans le département de la Mifi. L’ancien maire de la commune de Bafoussam 1er remplace à ce poste Mathias Ouetcha, démissionnaire. Il a été élu par résolution comme on dit au Sdf, comme Abraham Tanfo le vice coordonnateur, et Gilbert Kué le trésorier départemental du Sdf pour la Mifi. A la fin de cette journée fortement remplie avec de nombreux soubresauts, les délégués n’ont plus eu le temps de rédiger leur motion préparée au départ. 

Selon Joseph Lavoisier Tsapy qui réclamait qu’elle soit adoptée même tard dans la nuit, «il devient impérieux de dénoncer l’état des routes de Bafoussam, pour qu’elles soient aménagées, ainsi que celle de la voirie urbaine en commençant par l’électrification urbaine.

Si on ne peut pas résoudre même les petits problèmes comme ceux-là pour écarter l’insécurité, c’est que la communauté urbaine a pleinement échoué dans sa mission et le délégué du gouvernement de la communauté urbaine de Bafoussam doit être démissionné» clame ce dernier sous l’approbation de quelques militants. 
A ce dernier de répliquer, car Emmanuel Nzeté ne cesse de proclamer que c’est l’Etat qui bitume les routes et non la communauté urbaine.