Délégation Générale à la Sûreté nationale : Martin Mbarga Nguélé ou le pari de la performance
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Le déroulement sans faille, ces dernières semaines, des épreuves des concours d’entrée à la police, est l’une des preuves que la police connaît des améliorations visibles au niveau de sa gestion.

La conscience professionnelle serait-elle de retour au sein de la police camerounaise ? En tout cas, plus qu’hier, cette police, dans un environnement difficile, complexifié par les mutations socio politiques, abat de plus en plus un travail remarquable. La pression permanente exercée sur les milieux criminogènes a confiné l’insécurité et le grand banditisme dans des proportions qui permettent aux populations de vaquer à leurs occupations et au gouvernement de promouvoir le développement socio-économique et culturel de la nation.

Par ailleurs, la corruption, dont on disait encore, il y’a quelques années, qu’elle est le sport favori des policiers camerounais, a connu un net recul. Comme illustration, l’on note ainsi la transparence et la sérénité qui viennent de caractériser les concours d’entrée à la police (commissaires de police, officiers de police, inspecteurs de police et gardiens de la paix). a preuve, huit personnes ayant tenté de monnayer les places pendant lesdits concours ont été interpellées et présentées chez le procureur de la République. il s’agit entre autres d’hommes et de femmes en civil pour certains. D’autres appartiennent tout simplement au corps de la police.

Le changement survenu à la tête de la Délégation générale à la Sûreté nationale, il y’a quelques années, avec la nomination de Martin Mbarga nguélé, a donc fortement bousculé les habitudes. Rappelé d’une retraite de plus de 25 ans pour venir prendre les commandes de la police camerounaise, ce commissaire divisionnaire ne cesse d’apporter des innovations qui rendent ce corps de sécurité chaque jour plus performant. Les missions principales confiées au Délégué général à la Sûreté nationale par le chef de l’Etat se déclinent en effet à travers un triptyque. D’une part, le renforcement des capacités opérationnelles des unités de police : au plan humain, par la reprise en main des effectifs, la redynamisation de la formation continue, la valorisation du mérite et l’assainissement des comportements liés à l’éthique et à la déontologie policières ; au plan logistique et tactique, par l’accroissement quantitatif et qualitatif des matériels et équipements d’intervention des unités territoriales (parc roulant, télécommunications, équipements spécifiques).

L’on note par ailleurs la création de nouvelles techniques, la mise en place d’opérations spéciales de harcèlement des milieux criminogènes et de sécurisation des personnes et des biens (Equipes Spéciales d’interventions Rapides ESiR, opération Dragon noir, compagnie de Sécurisation des Diplomates cSD, Postes de Police Mobiles ; et enfin la redynamisation et la coopération policière sous régionale et internationale. D’autre part, le renforcement de la synergie d’action avec les autres forces de maintien de l’ordre, singulièrement le Secrétariat d’Etat à la Défense en charge de la Gendarmerie nationale, par le lancement d’opérations spéciales combinées, l’échange d’informations criminelles. Et de troisième part, le renforcement de la collaboration entre la police et le corps social.

chargé de garantir la sécurité au Cameroun et rassurer ainsi les uns et les autres, notamment les touristes, eu égard à l’image d’insécurité que certaines missions diplomatiques semblent donner au Cameroun aujourd’hui en référence à la question de Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord et à des prises d’otages orchestrées dans certains villages camerounais, frontaliers avec la République centrafricaine, Martin Mbarga Nguélé s’est donné certainement le devoir de garantir la paix et la sécurité non seulement pour les camerounais mais également pour tous ceux-là qui visitent le Cameroun. L’insécurité et le sentiment d’insécurité ne sont ni une fatalité, ni une tare génétique. C’est un phénomène fluctuant qui peut connaître des développements ou une régression en fonction des dynamiques appliquées pour son éradication. Ainsi, à la lumière de l’ensemble des mesures prises par le Délégué général à la Sûreté nationale pour juguler le phénomène, et au regard des résultats positifs enregistrés, les étrangers en général et les touristes en particulier ne devraient pas développer de frilosités pathologiques pour se rendre au Cameroun: le Cameroun, traditionnellement hospitalier, entend par ailleurs consolider sa réputation de terre d’accueil et de sécurité.

L’Etat du Cameroun, rassure Martin Mbarga nguélé, « a une obligation régalienne d’assurer la sécurité des populations qui habitent sur son territoire. C’est une mission permanente et générale », déclare-t-il. Sa dernière trouvaille est le projet d’installation des caméras de surveillance à travers le territoire national. C’est ainsi qu’à partir d’un bureau à Yaoundé, les opérateurs de la police peuvent observer une scène à kolofata, Dabanga, kousséri, Garoua Boulaï… ils peuvent aussi avoir l’œil sur un contrôle de police quelque part sur nos axes routiers. Cette amélioration technologique de l’outil de travail de nos forces de sécurité permettra certainement de traquer, avec plus d’efficacité, les malfrats qui sèment la terreur dans nos villes et campagnes.

Cependant, l’efficacité de l’action de la police dans la croisade contre l’insécurité et le grand banditisme est tributaire en partie de la coopération citoyenne des populations. La police a besoin des informations pour traquer les malfaiteurs qui vivent au sein de la population. Conséquemment, la police et la population sont consubstantiellement liées pour l’éradication de l’insécurité et du grand banditisme. En somme, selon le Délégué général à la Sûreté nationale : il « s’agit d’un partenariat qui implique d’une part les populations qui doivent coopérer étroitement et franchement, d’autre part, la police qui doit protéger, rassurer et ménager ses relations avec le corps Social ». Dont acte !

© L'Equation : Richard BONDOL

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