Baltasar Ebang Engonga : 18 Ans de Prison Requis pour Scandale Financier et Sextapes
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L’affaire Baltasar Ebang Engonga, ancien directeur de l’Agence nationale d'investigation financière (ANIF) en Guinée Équatoriale, connaît un rebondissement judiciaire majeur. Le parquet financier a requis contre lui une peine totale de dix-huit ans d’emprisonnement, suite à un scandale ayant défrayé la chronique en novembre dernier. Des centaines de sextapes impliquant l’ex-haut fonctionnaire et des épouses de personnalités politiques avaient alors fuité sur les réseaux sociaux, déclenchant une onde de choc nationale.  

Dès septembre 2024, Baltasar Ebang Engonga était placé en détention avant d’être officiellement démis de ses fonctions par décret présidentiel. Les accusations retenues contre lui sont lourdes : détournement de fonds publics, abus de pouvoir et enrichissement illicite. L’accumulation de ces charges reflète la gravité des manquements attribués à l’ancien pilier de la lutte anti-corruption.  

Le 30 juin, le parquet a précisé ses réquisitions : huit ans pour détournement de biens publics, six ans pour abus de pouvoir et quatre ans pour enrichissement illicite. Ces peines, si elles sont cumulées par le tribunal, pourraient sceller le destin judiciaire de Baltasar. L’affaire dépasse le cadre financier, révélant des pratiques systémiques où pouvoir et impunité semblaient intimement liés. La fuite des vidéos intimes a exposé au grand jour des réseaux d’influence compromettants, éclaboussant des épouses de figures politiques.  

Si le calendrier du procès reste indéterminé, cette étape marque un tournant dans la gouvernance équato-guinéenne. L’ANIF, institution chargée de contrôler les flux financiers suspects, se retrouve paradoxalement au cœur d’une affaire de corruption. Ce cas teste la capacité du système judiciaire à sanctionner les puissants, dans un pays souvent critiqué pour son opacité.  

L’issue du procès de Baltasar Ebang Engonga sera scrutée comme un indicateur de la volonté réelle des autorités de lutter contre l’impunité. Elle pourrait influencer les réformes futures des institutions financières en Afrique centrale.  

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