Dans une tribune cinglante, le cinéaste Jean-Pierre Bekolo répond aux accusations selon lesquelles Maurice Kamto "envoie les jeunes mourir dans la rue". Analysant les risques de répression, il désigne le régime camerounais comme seul responsable des violences potentielles lors des marches pour 2025.  

La controverse  
Après le meeting parisien de Kamto (31 mai 2025), des critiques l’accusent d’inciter la jeunesse camerounaise à une "marche mortelle" vers le pouvoir. Bekolo démolit cet argument : "Marcher pacifiquement ne tue pas. Sauf si le régime décide d’envoyer des forces armées tirer à balles réelles". Il exige que les détracteurs "assument leur vérité : ‘Nous vous tuerons si vous osez défier le pouvoir’".  

Le mécanisme de la répression  
Bekolo démonte la rhétorique anti-Kamto point par point :  
- Non, les idées ne tuent pas : Les revendications de changement démocratique sont légitimes.  
- Oui, les balles tuent : L’histoire camerounaise (Bamenda, 2020 ; Douala, 2019) prouve que la violence émane des réponses sécuritaires.  
- La responsabilité politique : "Si des jeunes meurent à Yaoundé, Douala ou Bafoussam, ce sera parce que le régime aura choisi l’écrasement sanglant".  

Le vrai débat de 2025  
L’auteur recentre l’enjeu :  
1. La jeunesse assumera son droit à manifester pour "libérer le pays".  
2. Le pouvoir devra choisir entre dialogue et répression armée.  
3. La communauté internationale est interpellée : "Verra-t-on encore des massacres impunis ?".  

L’heure des responsabilités  
Bekolo clôt par un avertissement solennel : "Cette année, chacun prendra ses responsabilités. Les jeunes en marchant. Le régime en tuant ou en épargnant". Un plaidoyer pour que le Cameroun évite le bain de sang et honore le droit à la manifestation pacifique.