Marches du 1er au 8 juin 2019 : 33 militants du MRC condamnés à trois mois
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Ils ont été déclarés coupables de faits d’attroupement, de rébellion simple et manifestation par le tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé, centre administratif.

Le verdict a été rendu par le tribunal de première instance de Yaoundé, centre administratif, en chambre de flagrants délits dans l´affaire des 33 militants du Mouvement pour le Renaissance du Cameroun (MRC). Ils ont été interpellés lors des marches pacifiques du 1er au 8 juin 2019, une décision qui intervient après plus de 23 mois de détention, avec l'accusé Nguingou Nawessi décédé, indique Me Hippolyte Meli, pour le collectif. Ils sont condamnés à trois mois d'emprisonnement avec sursis pendant 1 an, aux dépens liquidés à la somme de 63200 Fcfa. La contrainte par corps est fixée à 6 mois. Ils sont déclarés par le tribunal, coupables des faits d´attroupement, rébellion simple et manifestations.

Le tribunal leur accorde des circonstances atténuantes. Parmi les condamnés figurent des cadres du parti, sa majesté Biloa Effa, Oko Apollinaire. Environ 140 militants du parti camerounais Mouvement pour la renaissance du Cameroun, avaient été arrêtés lors des manifestations organisées à Yaoundé et Douala. Près d'une soixantaine de militants ont été interpellés à Douala, la capitale économique, et gardés à la Division régionale de la Police Judiciaire du Littoral. À Yaoundé, la capitale, 80 militants sont arrêtés lors des marches, avec audition au Secrétariat d'État à la Défense. Les manifestations organisées à l'époque étaient à l'appel du MRC dans le cadre de ce qu'il a appelé « marches blanches pacifiques ».

Celles-ci ont dégénéré dans plusieurs villes du pays notamment à Douala et Yaoundé après l'intervention des forces de l'ordre qui essayaient de disperser les manifestants. Pour rappel, ces manifestations du1er juin et du 08 juin étaient organisées pour réclamer la libération de tous les prisonniers politiques, pour dire non à la guerre dans les régions anglophones, non à la répression sauvage. Également pour dire oui au dialogue inclusif et aux manifestations publiques pacifiques.

Des responsables de certains partis d’opposition soupçonnés par les autorités de vouloir prendre part à la marche du MRC, avaient été assignés à résidence surveillée, cas du député Jean Michel Nintcheu du Social Democratic Front (Sdf), dont le domicile avait été encerclé très tôt le matin par des hommes en tenue.

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