« Nous avons salué l’initiative du chef de l’Etat de donner suite à une réclamation impérative des différents segments de la société, et avons remis au Premier ministre un document rédigé en prélude au Grand dialogue national. Là dedans, nous disons qu’il faut tenir compte de la spécificité culturelle et linguistique que nous aura imposé l’histoire depuis le 4 mars 1916.

Il y a un chantier d’intégration nationale. Nous avons fait des propositions là-dessus, tout comme sur la forme de l’Etat. La régionalisation que nous avons baptisée « fédéralisme communautaire » qui impose une révision des contours des régions camerounaises qui ont été tracées sur des bases contextuelles et de calculs politiques sans tenir compte des réalités historiques, sociologiques ou anthropologiques.

Il y a un travail de fond à faire de ce côté-là. Nous avons également proposé que soit réorganisée la gouvernance locale, la question de la dévolution du pouvoir politique par le vote, et les différentes pesanteurs qu’il y a dans le corps électoral. Nous pensons également que le chef de l’Etat peut aller plus loin en ce qui concerne la libération des personnes emprisonnées dans le cadre de cette crise. »