Le convoi dans lequel se trouvait le chef secteur de la santé militaire n°2 a été attaqué à Kwa-kwa par des hommes armés.

Contrairement aux informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux donnant pour mort le colonel Emile Abeng Mbozo’o à la suite de l’attaque survenue dans la région du Sud-ouest jeudi dernier, il n’en est rien. Le médecin chef de l’hôpital militaire de région n°2 de Douala est bel et bien vivant. Il s’en est tiré de cette attaque avec une blessure à la fesse droite. Selon les médecins, il est hors de danger.

Le colonel Emile Abeng Mbozo’o a reçu le plomb alors qu’il faisait partie d’un convoi militaire qui transportait des blessés de Kumba pour Ekondo Titi jeudi 18 janvier 2018. L’homme en tenue avait pris place à bord d’un pick-up derrière une ambulance qui transportait des militaires blessés lors d’une  précédente attaque dans la zone.

Le convoi s’est retrouvé dans le champ des tirs au lieu-dit Kwa-Kwa, une localité située à une dizaine de kilomètres de Kumba sur une route secondaire. Les assaillants ont criblé de balles l’ambulance qui avait à son bord huit blessés. « Les voitures du convoi ont essuyé les tirs pendant près de 45 minutes. Un militaire blessé à la main droite a saisi son arme de la main gauche pour riposter », raconte le colonel.

Qui rassure que tous les passagers du convoi ont survécu à cette attaque. La situation aurait été plus grave si le conducteur avait été touché. D’après Emile Abeng Mbozo’o, à voir les impacts de balles sur les véhicules, le chauffeur de l’ambulance était clairement visé. Sans doute pour provoquer un dérapage.

Même si le  choc émotionnel n’a pas encore complètement disparu, le chef secteur de la santé militaire n°2 est prêt à se rendre à nouveau dans la région du Sud-ouest pour poursuivre la mission entamée, à savoir l’installation de structures sanitaires et l’approvisionnement en médicaments. Lors de la dernière descente du colonel Emile Abeng Mbozo’o sur le terrain, un centre médical a été construit à Mamfe. Plusieurs maisons coloniales ont en outre été réhabilitées en infirmeries dans des coins reculés, en brousse. Du personnel y a été affecté. Cette  attaque de l’ambulance intervient à la suite de plusieurs autres assauts dans cette partie du Sud-ouest.

Les militaires camerounais avaient d’ailleurs fait une « descente commando» à Kwa-Kwa et dans les environs il y a une semaine, afin de débusquer des rebelles qui commençaient à prendre racine dans la zone, apprend-on. Plusieurs victimes ont été dénombrées lors de ces différents assauts.