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© Le Jour : Mathias Mouendé Ngamo
- 16 Jan 2018 01:02:47
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CAMEROUN :: Panique : Un lundi mouvementé dans le Sud-ouest :: CAMEROON
Une rumeur annonçant des attaques dans les écoles de la région a créé une psychose au sein de la population le 15 janvier 2018.
C’était la débandade totale dans les rues de Buea, chef-lieu de la région du Sud-ouest, lundi 15 janvier 2018. Les populations, en nombre, ont couru dans tous les sens pour regagner leur domicile et s’y barricader. Les commerçants ont rapidement fermé les boutiques et les parents d’élèves ont vite fait de se rendre dans les établissements scolaires pour récupérer leurs enfants et les ramener à la maison. Les taxis ont déserté la chaussée.
A 11h, les rues de la ville de Buea étaient vides. A l’origine de cette panique générale, une nouvelle ventilée à travers les réseaux sociaux indiquant que des individus mal intentionnés s’attaquaient aux écoles. «Les gens ont commencé à paniquer vers 10h30, lorsque les réseaux sociaux annonçaient des attaques d’écoles du côté de Muyuka. En 30 minutes, presque toutes les écoles étaient fermées à Buea», a indiqué un habitant de Buea, joint par téléphone.
Certains enseignants ont dû opposer résistance aux parents, les empêchant de repartir avec des élèves. Les éducateurs ont soutenu que « ces gens-là » à l’origine de cette panique, pouvaient profiter de cette occasion pour se faire passer pour des parents et kidnapper des enfants. Dans la foulée, les policiers et les militaires se sont mobilisés et ont convergé vers les écoles, les lycées, les collèges et vers l’université de Buea pour constater par eux-mêmes les faits ventilés à travers les réseaux sociaux. Il n’en était rien.
Comme dans d’autres villes de la région d’ailleurs. Informé de la situation, le gouverneur de la région du Sud-ouest, Bernard Okalia Bilaï a convoqué une réunion d’urgence dans ses services autour de 13h. Le patron de la région a signifié qu’il ne s’agissait que d’une rumeur. Le gouverneur de la région du Sud-ouest a appelé les élèves, enseignants, commerçants et autres populations au calme et à ne pas se laisser distraire par «ces actes d’intoxication et de manipulation de l’opinion publique qui visent à créer une atmosphère d’insécurité autour des milieux éducatifs».
Les populations qui ont encore en mémoire les manifestations du 1er et 22 octobre 2017 ont été exhortées à éviter toute action pouvant contribuer à cette campagne de désinformation. Le vent de panique passé, les habitants de Buea ont renoué peu à peu avec leurs activités aux environs de 17h, lundi.
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