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© LE QUOTIDIEN DE L’ECONOMIE : Sandrine Gaingne
- 16 Mar 2017 00:24:35
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Transfert d’argent : La rumeur ferme les comptes d’Orange money au Cameroun :: CAMEROON
Pour les acteurs du secteur financier, une telle situation peut être préjudiciable aux établissements de crédits et autres structures qui font dans la manipulation des espèces.
Depuis quelques jours, une rumeur circule sur Orange money. Un message publié sur les réseaux sociaux demande aux détenteurs des comptes Orange Money de fermer leurs comptes. « Si vous avez de l’argent à Orange Money, veuillez vider votre compte. L’Etat autorise de fermer les comptes Orange money ». Ce message ne manque pas de susciter de l’inquiétude au sein de la population.
Déjà, la panique s’est emparée de quelques personnes qui se sont précipitées vers leurs comptes pour les vider. « Par les temps qui courent, avec la banqueroute de plusieurs microfinances, il est prudent de sécuriser ses avoirs quand il y a de telles rumeurs », affirme Marthe Sombo, client d’Orange money. Cependant, d’autres clients ont préféré ne pas céder à la rumeur. Pour taire la rumeur et rassurer sa clientèle, Orange Cameroun a également réagi en envoyant des messages à ses clients. Des messages dans lesquels, l’opérateur de téléphonie mobile précise à ses clients que, « de fausses informations sur la fermeture des comptes Orange money circulent. Veuillez les ignorer et effectuer votre transaction en toute sécurité », peut-on lire dans ce message.
Pour les experts du secteur financier, ce type d’informations diffusées sur la toile, peut être préjudiciable à une entreprise. Ces derniers indiquent d’ailleurs que le secteur de la microfinance en a plusieurs fois été victime. C’est le cas notamment avec Comeci qui traverse aujourd’hui des difficultés et qui est au bord de la faillite.
Selon les responsables du secteur de la microfinance au Cameroun, les déboires de Comeci ont également commencé avec de telles rumeurs. « Ce genre d’information peut être fatidique pour un établissement de crédit. Car dès que les clients ont vent de l’information, ils se précipitent vers les guichets pour retirer leur argent et résilier si possible leur contrat avec l’établissement de crédit », affirme un acteur du secteur de la microfinance. Il est donc important en pareille circonstance, de savoir bien gérer la situation afin d’étouffer rapidement la rumeur et rassurer la clientèle sur le fait que ses dépôts ne sont pas en souffrance.
Dans le cas d’Orange Cameroun, ses responsables affirment avoir réagi aussitôt. « C’est une rumeur dont on ne connait pas la source, et qui a été divulguée avec des intentions malveillantes. Heureusement, plusieurs clients avisés se sont rapprochés de nos services pour en savoir d’avantage, pour vérifier l’information. Nous les avons rassurés que ce n’était qu’une rumeur dont l’objectif était visiblement de nuire au succès du service Orange Money. Donc, il n'y a pas eu d'impact sur le comportement des clients qui continuent à bénéficier en toute sérénité de leurs services et à faire leurs transactions en toute sécurité », a expliqué Blaise Etoa, cadre à Orange Cameroun.
Une promptitude qui a permis à l’entreprise d’éviter que cette rumeur impacte négativement sur le transfert d’argent via Orange money, apprend-on. Si au Cameroun, le service Orange Money est visé par la rumeur, en Afrique de l’Ouest par contre, notamment dans des pays comme le Mali, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, c’est l’interdiction des transferts d’argent vers la France. En effet, la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a interdit les transferts de fonds entre les pays de l'UEMOA et la France.
Car, il a été constaté que Orange finances mobiles Mali, Orange Money Côte d’Ivoire et Orange finances mobiles Sénégal proposent des services de transfert de fonds entre les pays de l’UEMOA et l’extérieur. Toute chose qui est interdite puisque comme le précise le règlement relatif aux relations financières extérieures des États membres de l’UEMOA, ces opérations relèvent exclusivement de la compétence des établissements de crédit installés sur le territoire d’un État membre de l’UEMOA ayant reçu la qualité d’intermédiaires agréés, apprend-on.
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