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© LE QUOTIDIEN DE L’ECONOMIE : Sandrine Gaingne
- 26 Jan 2017 05:37:11
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CAMEROUN :: Responsabilité : Un ministre en fonction, PCA d’une microfinance :: CAMEROON
Devenu ministre des Enseignements secondaires, Ngalle Bibehe demeure le PCA de Conadie SA. C’est l’une des incongruités qui sont relevées dans la liste dressée par le ministère des Finances.
Il y a quelques temps, le ministère des Finances a publié la liste des établissements de microfinance autorisés à exercer au Cameroun en 2017. Dans cette liste, l’on note la présence de Ngalle Bibehe comme président du conseil d’administration de la microfinance Conadie SA. Une présence de l’actuel ministre des Enseignements secondaires qui n’a pas tardé à susciter des interrogations au sein de l’opinion.
Certaines personnes jugent incompatibles cette fonction avec celle de ministre. Ce qui n’est pas le cas pour les acteurs du secteur de la finance qui pensent le contraire. Pour ceux-ci, un ministre à ce poste de responsabilité ne peut que présenter des avantages pour le secteur. D’autant plus que celui-ci peut intervenir afin que des bonnes décisions soient prises pour le développement de la microfinance au Cameroun.
Cependant, les acteurs du secteur de la microfinance notent plusieurs incongruités dans cette liste des microfinances dressée par le ministère des Finances. Parmi ces incongruités, l’on note le cumul des fonctions de certains responsables des établissements de microfinance. Dans cette liste, l’on retrouve des personnes qui occupent en même temps le poste de directeur général et de président du conseil d’administration dans une même structure.
Toute chose qui n’est pas autorisée dans le secteur de la finance au Cameroun, apprend-on. C’est le cas notamment de l’EMF Socapec (Société coopérative d’assistance de prévoyance d’épargne et de crédit du Cameroun) dont le directeur général est en même temps le PCA. L’autre curiosité qui apparait sur la liste du Minfi, c’est la présence des noms des personnes n’appartenant plus aux structures pour lesquelles elles sont pourtant désignées responsables.
L’on cite par exemple le cas de Ngango Tchoko Yossa, qui figure dans cette liste comme directeur général adjoint de l’EMF Nofia, mais qui ne fait plus partie des effectifs de cette structure depuis plus de deux ans déjà, apprend- on. Il faut rappeler que cette dernière a été nommée il y a quelques temps DG de la microfinance Cecec.
Par ailleurs, la liste publiée par le Minfi recèle des noms de directeurs généraux dont l’agrément a été retiré depuis plusieurs années déjà, mais qui demeurent DG de ces entreprises. Paradoxalement, les noms des directeurs généraux ayant obtenu des agréments de la Cobac et qui exercent comme directeurs généraux de ces structures depuis un an et plus, ne figurent pas dans cette liste. Pour les acteurs du secteur de la finance, ce sont des erreurs assez graves puisqu’aux yeux du public, ces directeurs généraux par exemple qui sont à la tête de ces microfinances ne sont pas agréés.
Ce sont leurs prédécesseurs qui le sont. « Et donc, si un client prend cette liste pour argent comptant, il pourra dire que le directeur général en question exerce dans l’illégalité », affirme un expert du secteur. L’autre incongruité est relative à la présence sur cette liste des établissements de microfinance placés en liquidation et dont les agréments ont été retirés par la Cobac, ainsi que les EMF placés sous administration provisoire. Les acteurs du secteur financier trouvent curieux qu’il y ait autant d’erreurs dans cette liste.
Pour eux, il est clair que cette liste autorisant les microfinances à exercer au Cameroun a été dressée avec légèreté. Ce qui laisse penser qu’elle n’a pas été mise à jour. Raison pour laquelle, ils recommandent qu’un toilettage dudit document soit effectué.
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