Droit d’auteur : Des artistes écrivent à Paul Biya
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Ils sollicitent l’intervention du chef de l’Etat pour une sortie de crise dans le secteur de l’art musical.

«La situation qui nous amène ici est qu’il y a un groupe de bandits qui vole l’argent des artistes depuis plus de 20 ans. On se retrouve avec un groupe de fonctionnaires véreux, des artistes voyous et quelques journalistes malhonnêtes. Les gents qui volent notre argent en défiant le président de la République par le biais du Premier ministre vont se retrouver en prison.». C’est en ces termes que s’est exprimé l’artiste musicien Ottou Marcellin, jeudi dernier lors de la réunion de concertation, de réflexion et d’information sur la situation actuelle de l’art musical au Cameroun.

Sur le même ton, Ateh Bazor estime que «les gens nous ont tant divisés et continuent à nous diviser pour mieux manger notre argent. On nous a tant trompés. Mais c’est fini !» «On nous a trop longtemps tiré vers le bas», renchérit Aladji Touré.  Sur invitation de Ndedi Eyango le président du conseil d’administration déchu de la Société camerounaise de l’art musical (Socam), c’est une foule d’artistes qui a répondu présente à cette réunion à Douala. Dans la salle qui a fait le plein, Nkotti François, Moni Billé, Foly Dirane, Mbarga Soukouss, Nkodo Sitony, Rachel Tsoungui, Ateh Bazor, entre autres. Une rencontre de plus certes, mais pas une rencontre de trop, soutient l’un des artistes présent.

Soutien

Une rencontre de plus pour égrainer le chapelet des maux qui gangrènent le domaine de l’art musical au Cameroun. Une occasion de plus pour appeler à la mobilisation générale des artistes, concernant la préservation de leurs droits. Car, «ce n’est pas un problème d’individus. Ndedi Eyango peut ne pas être là, Sam Mbende peut ne pas être là, mais le répertoire des artistes reste et demeure. Les sociétés de gestion collective sont des institutions au service des artistes. Leur stabilité est le gage de notre avenir», soutient Ndedi Eyango. Il poursuit : «C’est pourquoi nous devons nous organiser. Nous devons nous mettre ensemble pour construire quelque chose de solide et de durable. Afin de contribuer au développement de l’industrie musicale au Cameroun.»

Surtout en ce moment où «l’Etat a décidé de prendre les choses en main», rappelle Nkotti François. «J’espère qu’à la fin de cette révision, nous aurons quelque chose de bien. Quelque chose de bien, ce n’est pas créer une nouvelle société mais regarder dans la même direction», souhaite Nkotti François. En attendant, une lettre de soutien a été envoyée au président de la République pour son action en faveur de la réorganisation du droit d’auteur. Par ailleurs, Ndedi Eyango propose la création d’un mouvement national de l’art musical avec une mise sur pied d’une journée de célébration de la musique camerounaise, ainsi que la préparation dès ce lundi d’un album en soutien aux forces armées.

© Mutations : Marthe Ndiang

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