Monsieur le ministre, vous avez présidé vendredi la cérémonie de lancement de la desserte de Bafoussam au cours de laquelle l’ouverture  d’autres  lignes  intérieures a été annoncée. Quelle signification vous accordez à cet événement ?
La cérémonie de l’ouverture de la desserte de Bafoussam par CAMAIR-CO du vendredi 14 octobre 2016 est, à n’en point douter, une illustration concrète que le Plan BOEING, validé par le Président de la République en vue du redressement de CAMAIR-CO, est bel et bien en implémentation. Lequel redressement passe par une bonne maîtrise des dessertes domestiques et régionales, avant d’envisager le déploiement de la compagnie vers le réseau intercontinental.  

Sommes-nous en plein dans le plan de relance de la Camair-co ?
Absolument. Toutes les actions actuellement menées au sein de CAMAIR-CO s’inscrivent bel et bien dans la stratégie de relance prescrite par le président de la République, sous-tendue par le plan élaboré par le constructeur BOEING, et qu’il a officiellement validé le 26 Juillet 2016. Je voudrais rappeler à cet effet que lorsque le président de la République donne, comme il le fait de CAMAIR-CO, des orientations stratégiques aussi précises, il est dans l’exercice de ses prérogatives constitutionnelles qui font que c’est lui qui définit la politique de la nation, et le gouvernement l’applique dans tous les départements ministériels, y compris les sociétés d’Etat sous tutelle.

Vous avez annoncé la disponibilité de 30 milliards de francs CFA, la mise en œuvre du plan de relance va-t-elle commencer avec ce premier financement ? Si oui, pour quels usages ?
Il vous souvient certainement qu’au titre des recommandations fortes formulées par le Plan BOEING en vue du redressement de CAMAIR-CO, figurait l’injection, par l’Etat, de 60 milliards FCFA. A date, le président de la République a disponibilisé la moitié, soit 30 milliards FCFA, destinés à financer le plan d’investissement de la compagnie. Le MINFI est déjà en pourparlers avec les instances dirigeantes de CAMAIR-CO à cet effet. D’une manière générale, ces fonds sont destinés à l’acquisition des aéronefs, au financement du programme de formation des personnels (équipages, mécaniciens PNC, etc.), de l’informatisation, de la mise en place d’un dispositif de maintenance etc…

A  quand  le  déblocage  de  la deuxième tranche ?
Il faudrait déjà se féliciter que sur un budget prévisionnel total sollicité de 60 milliards, l’Etat soit en mesure de débloquer la moitié. Performance plutôt rare de nos jours, qui illustre, s’il en était besoin la volonté politique que le chef de l’Etat ne cesse d’afficher pour  relever le défi du redressement de CAMAIR-CO. S’agissant de la deuxième tranche, elle  sera débloquée le moment venu.

A quand la reprise des vols internationaux par la compagnie nationale, Camair-Co ?
D’après les projections de la direction générale, la reprise des vols internationaux pourrait être envisagée au début du premier semestre de 2017 avec les dessertes régionales de Dakar et Johannesburg. La desserte de l’intercontinental pourrait  immédiatement  suivre après que la compagnie aura résolu sa préoccupation liée à l’acquisition d’un avion mieux adapté aux exigences de la concurrence. Permettez-moi de saisir l’occasion de ce bref entretien pour rassurer nos compatriotes de la détermina- tion résolue du président de la République à redresser CAMAIR-CO. Pour relever un tel défi, deux choses sont essentielles : la volonté politique. Elle existe ; les ressources financières et humaines à la tête de la compagnie. Elles sont également au rendez-vous.