C’est aux côtés de Lady Ponce et de Mani Bella que la « femme du peuple » va se produire ce soir à Yaoundé et demain à Douala.

Il est à peine 8h du matin ce jeudi mais l’agitation autour du rond-point Nlongkak de Yaoundé fait penser que nous sommes en début de soirée. Des personnes vont et viennent derrière la boulangerie du quartier. Les discussions vont bon train, et on nous indique très rapidement que tout ceci est dû à l’évènement de ce début d’année : K-tino remonte sur scène. Depuis la fin d’année dernière, l’évènement est annoncé, mais jusqu’à il n y a pas longtemps, on n’y croyait pas. Car, à plusieurs reprises, la chanteuse a été annoncé mais par la suite, aucun concert. Seulement, depuis le début du mois de janvier, les répétitions se sont intensifiées, la presse y apporté son grain de sel, sans compter les annonceurs qui veulent s’assurer que tout se prépare bien.

Raison pour laquelle, chaque matin, une trentaine de personnes envahissent la petite cour qui mène à la concession familiale de celle qui se fait désormais appeler « la mère ». Debout aux environs de 9h, elle a à peine le temps de dire bonjour aux membres de sa famille, qu’il faut déjà qu’elle réponde aux questions des journalistes. Certains la suivent durant toute la journée alors qu’elle règle au fur et à mesure les détails de son spectacle. Les autres stars de l’évènement sont arrivées d’Europe il y a quelques jours, et la balance (dernière répétition sur scène avant le spectacle, Ndlr) devrait avoir lieu en fin de journée. Une polémique autour de qui passera en premier survient.

K-tino aimerait monter en premier, mais, son entourage est convaincu qu’elle devrait être la dernière à se produire ce 29 Janvier. « C’est elle la plus ancienne des trois chanteuses. Quand on parle de bikutsi au Cameroun, on ne peut que penser à K-tino. Lady Ponce et Mani Bella ont beau avoir fait leurs preuves, la mère doit clôturer ce spectacle », explique un proche de la chanteuse.

Tsala Essomba

Depuis que K-tino et son équipe peaufinent les concerts de ces 29 et 30 janvier, ses danseuses répètent chaque matin les chorégraphies qu’elles exécuteront sur scène. De temps à autres, la chanteuse leur fait savoir ce qu’elle compte faire à telle ou telle autre partie. Mais, à la grande surprise de tous, il s’avère qu’elle-même ne dansera pas. « Son nouvel engagement à l’Eglise fait en sorte qu’elle ne puisse plus faire un certain nombre de choses. Notamment, elle arbore des tenues moins osées, et esquive certaines paroles obscènes », nous révèle l’un de ses neveux.

C’est accompagnée de son légendaire « Quartier poto poto  plus » que K-tino va se produire. L’initiative de Pro-productions de rassembler trois générations du Bikutsi sur la même scène mettra aussi en exergue Lady Ponce et son groupe « La ponce attitude », tout autant que Mani Bella et son « Palapala band ». Seulement, K-tino est la véritable curiosité de ce trio. Depuis qu’elle a annoncé « qu’elle donnait sa vie à Jésus » aux côtés du tout aussi célèbre Tsala Essomba, beaucoup ne pensaient plus la revoir sur scène. Les brèves performances qu’elle a eu en décembre dernier dans plusieurs établissements de la capitale continuent de soulever les interrogations : fini les pas de danse subjectifs ? Les paroles grossières qui font toujours référence au sexe ? Qu’en est-il des prestations qu’elle offrait à certains de ses spectateurs en plein concert ? Toujours en estil que K-tino fait toujours foule et les spectateurs sont impatients de la revoir ce soir aux côtés de la relève du bikutsi.