S. Mbombo Njoya : Nous ne devons plus jeter l'argent du football dans les procédures interminables
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Le président par intérim de la Fédération camerounaise de football s'est exprimé sur le processus électoral après l'assemblée générale extraordinaire consacrée à l'adoption des statuts types des ligues décentralisées et de l'élection des membres de la Commission électorale et autres.

L'issue des travaux de cette assemblée générale consacre t- elle la fin des querelles au profit du jeu sur le terrain ?

Je voudrai dire encore une fois, vous savez c’est mon coup de gueule habituel quand je suis avec vous. J’ai l’habitude de terminer par ça en vous disant qu’il faut qu’on joue au football, il faut qu’on donne cette priorité à ceux qui s’investissent dans le football et qui veulent que les choses changent. Je vais citer cette histoire d’un visiteur que j’ai reçu dans mon bureau, il n’y a pas longtemps cette ancienne gloire du football camerounais me demandait « comment vous faites président pour organiser autant de compétitions ? ». Je lui ai répondu que nous avons investi l’argent que nous avons dans le football cette année. Cet argent n’est pas parti en fumée peut-être, malheureusement, dans certaines affaires juridiques, mais, pas dans des futilités parce que la gestion est rigoureuse, la gouvernance s’est améliorée et l’argent n’est plus jeté par la fenêtre. Les vrais bénéficiaires sont les acteurs du football, ce sont eux qu’il faut privilégier.

Quel est le message que vous adressez à vos détracteurs ?

Nous prônons l'apaisement et le rassemblement car, l'on ne peut continuer dans la voie des querelles. Le footballeur a besoin d’être remis dans le centre du débat du football. Nous avons ce devoir et nous devons le faire. Tous les problèmes que je rencontre aujourd’hui c'est parce que tous ceux qui s’opposent à notre gouvernance, sont ceux-là même qui s’étaient habitués à une certaine opacité et pratique pour lesquelles nous avons mis fin. Ce qui profite heureusement aujourd’hui à des acteurs du football. Parce que c’est là que ça va se jouer. J’étais très content aujourd’hui de voir des retours de certains délégués qui me disent que nous avons passé une belle saison parce qu’on a joué.

Dans le coin le plus reculé du Cameroun, un acteur du football m'a dit « ça fait des années que je n’avais pas vu l’argent du football dans ma région, dans mon département et ce montant que j’ai reçu en tant qu’officiel m'a rassuré que l'actuel exécutif privilégie les acteurs. C’est le seul plaisir qu’on peut leur donner et nous sommes là pour ça. Ce petit coup de gueule, je le ferai tant que je serais le président de la FECAFOOT.

C’est mon devoir, servir et non se servir de l’argent du football. C’est ce que je vais faire et je veux qu’on ne jette pas l’argent du football dans les procédures interminables. J'ose espérer qu’enfin c’est la fin de l’histoire et nous allons maintenant ouvrir une nouvelle ère. J’ai abordé les thèmes importants dans mon discours liminaire : le rassemblement de la famille du football. Et j’ai évoqué le deuxième thème sur lequel je reviendrai aussi plus tard : la transition générationnelle. Nous sommes pour la plupart des dirigeants qui sont là depuis de longues années. Il faut assainir, mettre les choses en place et penser à un moment donné, passer la main aux jeunes. J’invite les jeunes à s’intéresser au football, c’est leur maison. La maison n’appartient à personne, elle a quand-même beaucoup de problèmes et elle revient de loin et il faut stabiliser les choses. Il faut qu’on mette les choses en place pour que nous laissions tôt ou tard cette maison dans de bonnes conditions à des jeunes capables de continuer cette mission et de préserver cet héritage acquis par une grande nation du football qu’est le Cameroun.

Qu’est ce qui a changé dans les textes adoptés ce jour par les délégués par rapport à ceux de 2018 ?

Il y avait beaucoup de correctif à faire, de petites coquilles, il n’y avait pas dans le fond de grandes modifications proposées ou suggérées par les délégués. Il s’agissait soit de la traduction qui n’était pas la même en français et en anglais ou des coquilles. Mais pour les textes, franchement nous avons eu la quasi-unanimité sur le fond.

Sur la Ligue professionnelle...

L’idée que nous avons aujourd’hui par rapport à la Ligue professionnelle est que le bon sens voudrait qu’à la fin du championnat que nous nous asseyons tous avec les présidents de clubs et faire un peu le bilan du « professionnalisme ». Je voudrais qu’on fasse un bilan des deux saisons que nous avons organisées et le bilan général des 11 années de professionnalisme avec les présidents de clubs, qu’on se regarde en face, on discute et on se projette sur l’avenir, qu’on se concerte sur des questions de format, de quota, de représentativité, il y a surtout les critères. Le club licency, c’est quelque chose que la Caf et la Fifa ont mis en place qui va quasiment être une obligation dans les prochaines années. Si vous ne remplissez pas les conditions, vous n’avez pas la licence pour participer aux compétitions Caf.

On aura aussi un club licency national, qui si vous ne remplissez pas les conditions au niveau national, vous n’accédez pas au statut professionnel. On ne peut pas appeler un club professionnel, s’il n’a pas un terrain d’entrainement, une session U15, ou s’il n’a pas une section féminine. Il y a un minimum vital et ce minimum vital pour moi, c’est d’avoir un terrain d’entrainement. Après, il y a tout le volet administratif. Je veux qu’on arrive à ce stade d’un commun accord, qu’on discute, qu’on se fasse un peu un mea culpa, et qu’on échange avec tout le monde.

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