Kamto, 60 jours de séquestration
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Le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) n’a toujours pas été notifié sur son statut. On lui reproche d’être porteur d’un projet insurrectionnel.

Ça fait plus de 60 jours que le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) est en résidence surveillée. Maurice Kamto avait vu sa résidence quadrillée la nuit du 21 au petit matin du 22 septembre 2020 par les Forces de maintien de l’ordre (Fmo). Il avait annoncé une marche pacifique pour le 22 septembre sur toute l’étendue du territoire national. Si certains militants avaient bravé l’interdit pour se retrouver dans les rues, le « tireur de penalty » n’avait pas eu cette opportunité. Un dispositif spécial s’était installé autour de sa résidence au quartier Santa Barbara ; le dispositif n’a pas changé entre temps. Les différentes entrées qui mènent chez lui sont sous haute surveillance.

La situation de Maurice Kamto n’a pas connu une évolution selon Me Meli, membre du collectif Me Sylvain Souop. Le candidat à la dernière élection présidentielle n’a toujours pas été notifié officiellement sur son statut. Au cours d’une rencontre le 28 septembre à Yaoundé entre le Délégué général à la sureté nationale, Martin Mbarga Nguele et le Secrétaire d’Etat à la défense, Yves Galax Etoga, les avocats de Maurice Kamto avaient été informés de ce qui était reproché à leur client :

« Les autorités nous ont réaffirmé qu’il était interdit de sortir de chez lui c’est-à-dire qu’il n’était pas libre de ses mouvements et de vaquer à ses occupations comme tout citoyen de la République », expliquait alors Me Meli.

Selon les autorités de Yaoundé, Maurice Kamto est « porteur d’un projet d’insurrection ». Une accusation que l’intéressé n’a cessé de fustiger. « Il a réfuté les thèses selon lesquelles il serait porteur d’un projet de déstabilisation des institutions et d’insurrection parce que cela n’entre pas dans sa démarche ; qu’elle soit professionnelle ou politique. Il s’est senti non seulement embastillé mais encagé comme une bête dans son domicile », faisait savoir Me Meli au cours d’une conférence de presse.

Des experts de l’Organisation des nations unies (Onu) avaient dénoncé cette situation. Ils ont invité le pouvoir de Yaoundé à libérer les manifestants du 22 septembre 2020.

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