Maurice Kamto: "Le MRC continuera d’exister après ces élections"
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Le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a donné hier une conférence de presse dans la capitale française. C'était en marge de son grand meeting avec la diaspora camerounaise du 1er février

Lors de cette conférence de presse,le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a défendu son choix de boycotter les prochaines élections locales et rappelé son offre de « solder » la présidentielle de 2018 sous la forme d’un dialogue avec le pouvoir.

« Je dis merci à tous les Camerounais, sans distinction, même à ceux qui ont fait métier de m’insulter à longueur de journée », a-t-il ironisé

Parlant de la crise anglophone, Maurice Kamto énumère les milliers de décès et les centaines de milliers de déplacés. « Suivant les sources, le conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest aurait déjà fait entre 3000 et 12 000 morts, entre 800 000 et 1 million de déplacés internes et entre 35 000 et 40 000 réfugiés au Nigeria », a t-il indiqué

« Il ne faut pas être de quelque parti que ce soit pour faire ce constat amer. Nous devons tous, en tant que citoyens d’un même pays, demander ce qui nous arrive », a indiqué Maurice Kamto.

Le statut spécial pour les régions anglophones, annoncé en décembre à l’issue d’un grand dialogue national, arrive « trop tard », a dénoncé M. Kamto. « Nous ne croyons pas que la décentralisation soit une réponse aujourd’hui ».

« Nous n’avons pas décidé de boycotter les élections municipales et législatives par posture. C’est une décision grave (…) c’est un engagement pour changer les choses, transformer la société », a souligné le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC)

Les élections législatives et municipales du 9 février au Cameroun « ne résoudront aucun problème » martele-t-il

Le MRC continuera d’exister après ces élections, pense l’opposant. "Notre problème n’est pas notre survie après le 9 février 2020. La politique camerounaise ne s’arrêtera pas le 9 février 2020", affirme M. Kamto. Il annonce que le MRC va travailler pour que la scène politique camerounaise évolue.

Les prochaines élections vont consacrer, de nouveau, la suprématie du RDPC de Paul Biya, pense Maurice Kamto. Sur les sièges en compétition pour les législatives, toute l’opposition confondue est en lice pour 46 sièges sur les 180, ajoute t-il. "Cela veut dire que si le parti au pouvoir ne fait même pas une campagne, il est assuré d’avoir 134 sièges"

A l’issue de ces prochaines élections, le MRC n’aura donc pas d’élus. "Ce n’est pas une élection qui permet à un parti d’exister", réplique M. Kamto.

« Il y encore quinze de nos camarades qui sont en détention, dont le 1er vice-président du MRC, Mamadou Mota », a-t-il souligné. « Nous allons nous battre pour que tous nos camarades injustement détenus soient libérés ».

« Le régime de Monsieur Biya aime bien les gens qui les accompagnent et les font des youyou quand ils passent sans surtout participer au festin. Ils ont arrêté Wilfried Siewe juste parce qu’il avait en main l’un des livres que j’ai écrit. Pourquoi ils ne m’arrêtent donc pas aussi puisque c’est moi l'auteur? », a interrogé Maurice Kamto.

S’il se dit reconnaissant envers la communauté internationale, qui a fait pression pour sa libération, Maurice Kamto ne cache pas ses réserves sur certaines positions de Paris.

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