Congo : que décidera la session du conseil supérieur de la Magistrature ?
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Congo : Que Décidera La Session Du Conseil Supérieur De La Magistrature ?

Au Congo, le Conseil supérieur de la magistrature tiendra une session ordinaire le 20 février prochain, rapportent des médias congolais qui parlent d’un décret présidentiel signé le 7 février. Mais, aucune information sur l’ordre du jour.

Si Les Dépêches de Brazzaville disent les sujets qui seront abordés lors de ce grand rendez-vous, d’autres organes de presse estiment qu’il s’agirait « d’examiner les questions liées au fonctionnement de la justice dans le pays et de la lutte contre la corruption qui ronge les institutions de la République ». Question, renchérissent ces organes de presse, de traduire dans les faits la volonté du Chef de l‘État de réformer le secteur. Comme il l’avait promis dans son message à la Nation du 30 décembre dernier.

Or, dans ce même discours, Sassou a également promis l’ouverture au premier trimestre de cette année, des procès d’acteurs politiques détenus depuis plus d’un an. « … j’émets le vœu, en tant que garant des institutions, que s’ouvre, courant premier trimestre de l’année 2018, le procès des citoyens actuellement en garde à vue prolongée, accusés d’avoir troublé l’ordre public ou porté atteinte à la sûreté de l’Etat, au terme des scrutins référendaires et présidentiel de 2016 », avait déclaré Sassou-Nguesso.

Parmi les personnes à juger, le général Jean Marie-Michel Mokoko et André Okombi-Salissa, tous deux anciens proches du dirigeant congolais. Le premier a servi Sassou comme chef d‘État-major des armées congolaises et conseil spécial du président de la République chargé de la défense et de la sécurité. D’aucuns disent que Mokoko doit sa nomination au poste d’envoyé spécial de la présidente de la commission de l’UA en Centrafrfique à Sassou-Nguesso.

Des proches de longue date devenus des parias du système Sassou

Mais, une vidéo datée d’environ dix ans a dû verser de l’eau dans le gaz entre Sassou et Mokoko. Le général serait en train de bâtir des stratégies de renversement de Sassou. Après son échec à la présidentielle anticipée de 2016 au profit de Sassou-Nguesso, Mokoko a été placé en détention provisoire principalement pour « détention illégale d’armes et munitions de guerre ».

Quant à Okombi-Salissa, il fut à la tête d’une frange des « Cobras », milice de Sassou en guerre contre le régime de l’ancien président Pascal Lissouba en juin 1997. De cette année à 2015, il occupa plusieurs postes ministériels et siégea à l’Assemblée nationale pour le compte du Parti congolais du travail (PCT au pouvoir) de 2002 à 2016.

La rupture intervient quand Okombi se prononce ouvertement au changement de la Constitution de 2002 ayant permis à Sassou de briguer et remporter un troisième mandat. Divorce qui va s’aggraver lorsque l’ancien député de Lékana se présente à la présidentielle de 2016. Après quelques mois de cavale, Okombi est arrêté et placé lui aussi en détention provisoire. Il est soupçonné de « détention illégale d’armes de guerre et atteinte à la surêté de l‘État ».

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