Dschang : La viande du boeuf rare et chère
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Les consommateurs de viande recourent vers d’autres protéines pour contourner la hausse des prix.

Habitué à croquer à belles dents les brochettes de viande de boeuf communément appelé Soya, Sylvianne et ses amies, font un constat. «Maintenant, ils le font de plus en plus petit ». Son regard ressort l’expression d’une personne qui se sent désabusée, escroquée lorsqu’elle regarde en ce moment- là, le vendeur. Les autres clients, tout comme cette jeune fille, n’apprécient pas ces vendeurs qui ont installé leurs grillades à l’entrée de l’université de Dschang. Il s’en suit un ensemble de critiques des étudiants, qui reprochent aux vendeurs de vouloir densifier leurs profits sur le dos des étudiants.

« Ce ne sont pas seulement les viandes faites sur les barbecues qui connaissent cette flambée de prix, réplique pour sa défense, le vendeur. La viande de boeuf est de plus en plus chère au marché. Pour les connaisseurs comme nous, on arrive à trouver le kilogramme de viande de boeuf avec os à 2500F au lieu de 2200F, le prix habituel. Quant au kilogramme de viande de boeuf sans os que nous utilisons régulièrement, il nous faut débourser au moins 2700F pour le kilogramme au lieu de 2500F ».

A peine a-t-il clos sa défense, qu’il est repris par d’autres jeunes, qui voudraient bien savoir où ces vendeurs de viande se ravitaillent. « La viande de boeuf est de plus en plus rare au marché ici à Dschang. Lorsque tu trouves, ils proposent le kilogramme à 3000 F, voire même jusqu’à 3500F », déplore Jeannette, une jeune étudiante qui vit en ménage à Dschang.

Les conséquences de la guerre

Au secteur de vente de viande, les «bouchers » en poste, proposent spontanément la viande de porc aux consommateurs. «Les boeufs n’arrivent plus. La guerre là-bas dans le Grand Nord tue le ravitaillement ici à Dschang», explique Joseph Kenfack, boucher à Dschang. D’après ce dernier, il est aujourd’hui plus évident de se lancer dans la commercialisation de la viande du porc, qui est plus facile à trouver.

«On peut facilement trouver le kilogramme de viande de porc à 2000F. Parce que nous avons les facilités à avoir les porcs ici en ville. Ceux qui veulent continuer à vendre la viande de boeuf parmi nous, sont obligés d’aller jusqu’à Koutaba dans le Noun, pour se ravitailler. En ce moment, le commerçant doit ajouter de quoi combler ses frais de route et autres risques ».

A la mairie, le responsable de l’abattoir, n’a pas d’autres solutions que de conseiller aux consommateurs de se ravitailler avec des réserves lorsque l’équipe de la Mirap est de passage à Dschang.

Les consommateurs qui ne peuvent pas s’arrimer, se voient obligés de payer le prix fort pour obtenir la viande de boeuf, ou s’abstenir.

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