Les stations-service étaient en manque de carburant, à la suite d’un manque de livraison.

Lundi 25 janvier 2016, il était difficile de trouver de l’essence super dans les stations de service d’essence de la ville de Bafoussam. « Nous avons juste du gasoil, monsieur. Il n y a pas de super pour l’instant », explique de manière mécanique avec un sourire d’excuse, une hôtesse à des chauffeurs qui ne cessent de venir réclamer de quoi faire fonctionner leurs véhicules. Face à cette pénurie spontanée de carburant, les taximen ont été les premiers à subir. Jules Takouo, un taximan de la ville, était tout enragé lorsqu’il s’est entendu dire qu’il n’y avait pas d’essence dans la station où il s’est pointé le matin.

La veille, il a travaillé jusque tard dans la nuit et est rentré sans remplir ses réservoirs comme de coutume. Il voulait le faire de bonne heure, afin d’aller accomplir certaines courses. Hélas, il s’est heurté à la pénurie de carburant. Les autres taximen qui ont des véhicules fonctionnant au super ont pu travailler avec les réserves de la veille jusqu’à midi. Après, faute d’essence, ils s’empressaient de garer leurs voitures faute de carburant. Ceux qui avaient fait le plein la veille ont pu continuer jusqu’en soirée à travailler, tout en s’inquiétant pour les lendemains. Idem pour les véhicules fonctionnant au gasoil.

Les stations Tradex, Total et Mrs qui avaient encore des réserves pour ravitailler quelques usagers, ont vu aussi leurs réserves s’épuiser au cours de la journée, confrontés à l’affluence. Les autorités ont dû à un moment stopper les livraisons pour obliger qu’en priorité soient servis les véhicules des autorités de la ville. C’est le deuxième cas de pénurie dans la ville de Bafoussam, au cours de ce mois de janvier 2016. La dernière fois, il avait fallu un ravitaillement spécial pour ressourcer les stations-service. Cette fois-ci, tous sont dans l’attente.

A la société des dépôts pétroliers, on s’enferme officiellement dans le mutisme. « Il s’agit juste d’un retard. Le produit va arriver incessamment », rassure dans un langage commercial, un cadre de l’agence Ouest de la société des dépôts pétroliers. En attendant que le ravitaillement soit fait, d’autres usagers se déplacent vers les villes environnantes pour se ravitailler, ou utilisent les agences de voyages. On expédie les bidons vides qui reviendront des deux capitales, remplies de carburant à un prix plus élevé. Quant aux stations-services, les employés en poste s’occupent comme ils peuvent en attendant l’arrivée des prochains stocks de carburant.

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